Après plus de sept ans d’absence, l’armée malienne a posé ses valises à
Kidal, hier lundi 10 février. Un bataillon composé de 400 éléments, a quitté le
Camp Firhoune de Gao pour Kidal, vers 14heures. Ce grand retour des FAMA
à Kidal, l’épicentre de la crise malienne, rassure tout le peuple.
Lors de sa 46ème session ordinaire, tenue le jeudi 6 février au Quartier général de la
MINUSMA à Bamako, la Commission technique de sécurité (CTS), avait déjà
annoncé ce retour de l’armée malienne à Kidal.
Par rapport à ce retour, l’espoir était presque perdu. Car, la ville de Kidal, l’épicentre
de la crise sécuritaire, avait été interdite à l’outil de défense du Mali, cela depuis plus
de 7ans. Faut-il souligner que la problématique de la présence de l’armée malienne
à Kidal a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Cela, sera désormais, un triste
souvenir. Comme annoncé, un bataillon de l’armée malienne composé de 400
éléments a pris le départ du camp Firhoune de Gao, pour se diriger vers Kidal.
En effet, quelques jours avant, dans sa 46ème session ordinaire, la commission
technique de sécurité, a statué sur le redéploiement des forces armées
reconstituées, les arrangements sécuritaires entre la CMA et la plateforme dans la
ville de Ménaka et le point sur l’opération ‘’Farrier’’.
Au terme de cette session, la commission technique de sécurité, a pris la décision du
retour du bataillon reconstitué de l’armée à Kidal. Pour cela, il a été sollicité auprès
de toutes les parties prenantes l’engagement d’utiliser tous les moyens à leur
disposition pour sensibiliser les populations de Kidal et des autres villes sur le
déploiement des bataillons reconstitués.
Selon le communiqué de la CTS, le gouvernement est invité aussi à commencer le
déploiement des autres unités le plus tôt possible. D’autres décisions prises à l’issue
de cette rencontre sont relatives, au screening des autres unités reconstituées à leur
arrivée dans leurs régions respectives (Gao, Tombouctou et Ménaka) par les
équipes mixtes d’observation et de vérification (EMOV) et les bureaux du Mécanisme
opérationnel de coordination (MOC) ainsi que la présentation d’une nouvelle
proposition du Secrétariat de la CTS sur l’arrangement sécuritaire pour la ville de
Ménaka en tenant compte du point de vue des acteurs concernés.
«La date limite du14 février 2020 pour les mouvements signataires n’ayant pas
encore envoyé leurs listes d’autorités habilitées à signer leurs ordres de mission, de
même que la communication de positions de leurs bases et check-points» a été
indiqué par la CTS.
Par ailleurs le communiqué indique, qu’il a été aussi décidé d’une réunion de travail
technique sur l’harmonisation des listes de la prochaine phase de rattrapage du DDR
avec tous les groupes et mouvements ayant des combattants dans le MOC.
A noter que le président de la CTS a aussi noté avec satisfaction la participation
massive des femmes à cette réunion, un atout important dans le processus de paix.
Par Moïse Keïta