Ce pays aura subi des déboires de la mal gouvernance de plusieurs de ses fils, lesquels étaient censés formés pour le servir, mais qui, au bout du compte, le desservent sans gêne. Cette année 2021, 61 ans d’indépendance, devrait rappeler à chacun l’amour de la patrie.
Le rappel de nos valeurs centrées des qualités et bons comportements (l’honnêteté, le patriotisme, etc.), s’imposait Le Mali de Modibo Keïta, le père de l’indépendance mérite une marche en avant salutaire. Mais la corruption continue de faire beaucoup de mal à tous les niveaux de l’État. L’on pensait que le coup d’État militaire des colonels allait apaiser les tensions sur ce plan, mais hélas, c’est devenu une véritable obsession. Le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, a dit dans son adresse aux Maliens que « la soif de justice du peuple malien est bien compréhensible, car s’appuyant sur des faits évidents de corruption, de délinquance financière et d’impunité qui ne font que renforcer le malaise et le ressentiment des populations qui sont, en réalité, les premières victimes de ce système destructeur. Fort heureusement, des mesures vigoureuses viennent d’être prises dans ce sens. Une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, du principe de séparation des pouvoirs qui garantit à la Justice la plénitude de son exercice », a-t-il martelé le soir du 22 septembre 2021. Il a dit par la suite qu’une vaste campagne d’audit des services publics est en cours par les soins des différentes structures de contrôle et de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Le Mali, de 1960 à nos jours, c’est 61 ans de pure corruption, d’impunité et de délinquance financière.
Moriba DIAWARA