En pareille situation dans le pays, il faut se préoccuper peu des affaires de la capitale et garder le cap à flot contre l’ennemi commun qui est le terrorisme.
C’est dans cette optique que s’affiche le communiqué du mouvement d’autodéfense des pays Dogons. Et cette méthode doit nous envier tous pour éviter au pays de connaitre une histoire noire qu’on ne souhaite pas, tant engorger par des problèmes. Si auparavant, on avait décidé de déloger ce groupe d’autodéfense pour des raisons de lutte communautaire, il s’est révélé dans le centre du pays, aujourd’hui, force est de croire, que sa présence est d’une importance pour les pays Dogons, surtout en cette période de renversement du régime par des militaires et avec tous les problèmes qui y vont avec. Cependant, le mouvement d’autodéfense se dit prêt pour nouer des relations franches avec le pouvoir qui sera en place pour défendre le centre du pays, particulièrement celui des pays Dogons.
Dans cette logique, le CNSP doit se dépêcher à trouver des compromis avec la CEDEAO cernant la manière de la transition et la question de l’embargo, pour se pencher sur les questions de l’heure, telles que la sécurité du pays, la refondation des institutions, et la crise scolaire qui engorge le pays depuis longtemps. Ce vide institutionnel pose énormément de problèmes en soi. Car, à chaque soulèvement, c’est un soi-disant changement dans la gestion de l’État qui est revendiqué. Or, cela se termine chaque fois, en regret. La vigilance doit être de mise en pareil moment dans le pays puisque l’ennemie attend toujours des occasions propices pour nous percer. Cet état, de rester serein en faveur de ses idéaux, font de Da Na Ambassagou un mouvement d’autodéfense différent des autres au centre et plus particulier pour les pays Dogon.
Lansine Coulibaly