Quel sort réserve le Peuple malien au Président Kéïta ? Ce vendredi 19 juin 2020 à la place de l’indépendance, une marée humaine s’était amassée pour demander sa démission. C’est ainsi qu’IBK vacillait, de la tête aux pieds face au très respecté l’Imam Dicko et le Peuple du Mali.
Sérieusement blotti sous les couvertures comme un bébé contre sa mère, ruisselant vachement de sueur sous le climatiseur, IBK papillote dans un mouvement de va-et-vient sans fin, les yeux grands ouverts en scrutant de près les évènements. Comme un désespéré, sa figure froissée et sinistre le plonge dans une sérieuse réflexion.
Faiblesse (mental ou psychologique), fatigue (physique ou morale), peur (peur bleue de perdre son pouvoir) etc. tels semblent être les mots qu’on pourrait sans doute utiliser pour désigner ou caractériser la situation actuelle du pays et celle du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Debout sur les remparts, le Peuple du Mali a fait entendre une nouvelle fois sa voix. Comme des hippopotames, les Maliens ont emprunté la voie des rues pour encore et une fois dénoncer la gestion catastrophique d’IBK et de son régime. Un Chef d’État perdant de jour en jour la confiance de son Peuple n’aurait d’autres choix que d’écouter les Maliens comme, suggéré par le très éclairé Imam Mahamoud Dicko.
En effet, le degré de mobilisation qui a eu lieu ce vendredi 19 juin à la place de l’indépendance, prouve davantage la frustration d’un Peuple longtemps victime de trahison, de corruption et de mauvaise gouvernance. Ces cris de cœur de dizaines de milliers de personnes frustrées font trembler les jambes d’un Président souillé et perturbé sans doute par un entourage trompeur et inactif. Cela serait la raison selon laquelle IBK flageole debout dans la cour du Palais de Koulouba. Plusieurs Maliens sont frustrés. Alors les esprits ou djinns du pouvoir, entre les portes et les boubous, piquent de tous les bords IBK et l’obligent ainsi à gratter son corps d’une main tendue qui n’a pas été prise ou acceptée par son Peuple. Que doit-il faire pour apaiser les tensions ? À notre avis, les élections législatives passées ont mis de l’huile sur le feu, avec des résultats de la cour Constitutionnelle qui ont fait l’objet de vives contestations. Le Chef de l’État doit faire usage de son pouvoir pour prendre des décisions ou des mesures coercitives afin de calmer les ardeurs, en dissolvant l’Assemblée nationale et la cour Constitutionnelle.
Moriba DIAWARA