La crise politique du Mali s’aggrave de en jour en jour avec parfois des décisions non souhaitables de la part du président de la République. Hier encore il a laissé entendre la création d’une nouvelle institution appelée le sénat, et ouvrir la voie à l’organisation d’un référendum, dont beaucoup de personnes ont lutté contre la mise en place en 2017. Aujourd’hui, la question revient encore dans les débats.
Tout porte à croire que les problèmes de l’heure ne sont pas encore finis. Hier lors de sa rencontre avec le collectif des députés spoliés par la cour Constitutionnelle, le président a montré son intention de vouloir réformer la constitution de février 92, pourtant contesté depuis 2017. À cette époque, le mouvement « anw tè à Bana » avait pris d’assaut les pavés pour contester sa mise en place. Aujourd’hui, la question fait surface. Est -ce pour dire qu’une révision constitutionnelle est inévitable ? À l’heure actuelle, la population malienne aurait-elle la volonté d’aller à un référendum, avec la situation chaotique du moment dans le pays? Contre toute entente, le collectif des députés a montré son point de vue au président. Cette proposition du Président de la République démontre sans ambigüité que les résultats des législatives, dans certaines circonscriptions, ont été truqués. Donc, clairement, il rechercherait par ces voies, à voiler cela avec la création d’une cour des Sénats. En tout cas, la crise politique au Mali s’aggrave de plus en plus au regard des dernières nouvelles. Pouvons-nous croire quelque part, que les efforts par la communauté internationale et la sous- région n’ont servi à rien pour éviter au Mali l’aggravation de la situation politique du pays? De toute évidence, le Mouvement M5-RFP reste dans sa logique qui est de pousser le président, coût que coûte par la sortie avec la grâce du peuple et ainsi, son nom rentrera dans les annales du pays pour ainsi dire que probablement il est déjà dans les annales. Par ailleurs, il faut reconnaitre que depuis l’ascension à la magistrature suprême de Ibrahim Boubacar Keita, de graves événements ne cessent de se produire dans ce pays. Notamment, avec la pandémie de la maladie à coronavirus où les couvre-feux se sont terminés par des manifestations sur l’ensemble du territoire national avec mort d’homme. En tout cas, en ce qui concerne le président, son nom et son régime sont déjà dans les annales. La manifestion du vendredi prochain pourrait s’intensifier si le collectif des députés spoliés s’ajoute au mouvement. Du coup, cela affirmera l’une des requêtes du mouvement. Et au-delà de tout cela, le président dans son adresse à la nation avait fait allusion à un retour de Soumaila Cissé chef de file de l’opposition, mais depuis personne ne sait ce qui se passe. Serait-il dans la logique pour affirmer ces genres de propos? À quand pour le président de rendre compte à la population qui n’a plus besoin des récompenses politiques, mais plutôt des actes concrets pour la sortie rapide de cette crise qui n’a fait que trop duré. Pour l’heure, le Mali vit dans une illogique politique où personne ne sait quelle direction elle prendra, d’ici vendredi tout est possible, nous souhaitons la fin de cette crise politique.
À suivre
Lansine Coulibaly