Le mardi 25 mars dernier, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a décrété le couvre-feu de 21h à 5h du matin. Cela pour éviter la propagation de la pandémie coronavirus qui fait ravage à travers le monde. Cette mesure au-delà de la lutte contre le Covid-19, requinque la vie de ménage au Mali. Pour la simple raison, que les femmes mariées auront l’occasion de passer plus de temps avec leurs maris. Face à cet état de fait, les femmes qui se réjouissent de ces mesures, disent un grand merci au président IBK.
Il n’est un secret pour personne que certains foyers au Mali sont instables à cause de l’absence intempestive des hommes, surtout pendant la nuit. Certains hommes, en sortant le matin, ne rentrent que vers le petit soir pour ensuite sortir le soir et ne revenir qu’à des heures très avancées de la nuit.
Suite à l’avènement de la maladie à Coronavirus, le président de la République, dans le souci de stopper la propagation de la dite maladie, a décrété le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire, à partir de 21heures jusqu’à 05heures du matin. Cela depuis le 25 mars.
Cette décision, est différemment appréciée entre certains hommes et des femmes mariés.
Si la 1ère catégorie grince les dents, pour avoir été privé de toute activité nocturne au-delà de 21h, par contre les femmes mariées s’en réjouissent pour avoir eu l’occasion d’être plus rapprochées de leurs maris.
« Le coronavirus est une maladie que l’humanité n’a jamais connu vu le dégât et le changement comportemental qu’il est en train d’imposer au monde entier. Mais, il faut reconnaitre que cette maladie a d’une part un côté positif, c’est-à-dire, le couvre-feu qu’elle a imposé, ayant permis à nous les femmes au foyer et qui ne voyaient presque plus nos maris à la maison, d’avoir la joie de passer plus de temps avec ceux-ci (nos hommes) » nous a confié, Mme Maïga Awa Touré avec un sourire énorme aux lèvres.
En effet, cette dame n’est pas la seule à se réjouir du couvre-feu. Une autre jeune dame mariée, qui était à côté d’elle partage aussi la positivité du couvre-feu. Voulant garder l’anonymat, la jeune dame a soutenu que le couvre-feu est un bonheur pour elle, cela même si dans la circonstance avec laquelle il est décrété est pénible. « Mon époux est un vrai couche-tard mais depuis l’adoption de cette mesure, il regagne le domicile avant 21h. Donc, moi personnellement, je ne peux que remercier le président IBK parce que grâce à lui, mon foyer se requinque et retrouve son charme d’antan » a-t-elle témoigné.
Abondant dans le même sens, Mme Diallo Fatoumata Traoré atteste que cette mesure de couvre-feu est venue à point nommé. Car, argumente-t-elle, son conjoint sortait tous les jours sans exception pour rejoindre ses amis pour causer au grin. Mais, avec le couvre-feu, mon époux de sort plus. « Mes gratitudes à IBK » a déclaré Mme Diallo.
Contrairement aux deux précédentes, Mme Maiga Niamoye SISSOKO, estime n’avoir pas constaté de différence entre le couvre-feu et maintenant. Pour elle, le couvre-feu est bénéfique dans la seule mesure, qu’il empêche la propagation du covid-19. « A part ça, je ne vois d’autre importance car mon mari ne sort pas et quand il revient du travail, il ne quitte la maison que le lendemain matin » a témoigné Mme Maïga. Donc pour elle, cette décision de restriction de sortir n’a eu aucun impact sur leur vie de couple.
« Je ne vois aucun intérêt de décréter un couvre-feu pour une question de prévention de maladie » s’offusque S.I. Dembélé, déclarant de transit de son état. Pour lui, cela constitue un handicap pour les chefs de famille. Dont certains, de l’informel, travaillent à toutes les heures de la journée.
A noter que la décision de couvre-feu n’est pas respectée au même niveau dans les différentes communes de Bamako. Nous y reviendrons.
Par Mariam SISSOKO