Le djihadiste de nationalité malienne, Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) comparait depuis hier mardi 8 Septembre 2020 à La Haye avec la présentation des éléments de preuve de l’accusation et du premier témoin. Il est le deuxième djihadiste malien dont le procès se déroule à La Haye.
AL Hassan est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité incluant des actes de viol, esclavage sexuel et destruction de monuments à Tombouctou. Le procès du Touareg, ex-membre présumé d’Ansar Eddine, doit véritablement comparaitre, devant une CPI qui a déjà condamné en 2016 Ahmad Al Faqi Al Mahdi à neuf ans de prison pour destruction de mausolées – la troisième des condamnations pour crimes internationaux prononcées par la CPI depuis sa création, il y a dix-huit ans.
Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud avait comparu devant la CPI une première fois le 14 juillet 2020, dans la même affaire. Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud est jugé devant la Chambre de première instance X de la Cour pénale internationale (CPI), pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité prétendument commis à Tombouctou, au Mali. La Chambre de première instance X est composée du juge Antoine Kesia-Mbe Mindua, juge président, de la juge Tomoko Akane et de la juge Kimberly Prost.
Le Mali a ratifié le Statut de Rome le 16 août 2000 et a renvoyé à la CPI la situation qui prévaut sur son territoire depuis janvier 2012. La CPI peut exercer sa compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome et commis sur le territoire du Mali ou par les ressortissants de cet État à compter du 1er juillet 2002.
Bourama Kéïta