La Cour d’assises, qui siège dans le cadre de sa première session ordinaire de l’exercice judiciaire 2017, a prononcé, hier jeudi, 17 août, un verdict tenant lieu d’un acquittement pur et simple, d’un accusé de tentative de viol et de vol, répondant au nom de Diakaridia Sangaré, Cultivateur de profession, au village de Garralon, Cercle de Bougouni, Région de Sikasso.
En pleine nuit, du 16 juin 2012, le nommé Diakaridia Sangaré s’est introduit fugitivement dans la concession de Soumaïla Sangaré. Il s’est dirigé vers la chambre d’Aminata Diakité. Mais, Soumaïla Sangaré, le Maître des lieux, apercevant sa silhouette, le suivi jusque dans ladite chambre. Ainsi, Soumaïla a crié au voleur. Alertés, les voisins sont venus au secours de tous les côtés et ils ont attrapé l’intrus dans la chambre d’Aminata Diakité. Diakaridia Sangaré, pris la main dans le sac, a reconnu son acte devant une foule réunie sur la place qui menaçait de l’incendier. Mais il a été décidé par les sages et le Chef de famille Soumaïla Sangaré de traduire Diakaridia devant la chefferie du village pour être jugé selon les coutumes. La même nuit, Aminata constate la disparition de la somme de 44.000 francs CFA dans sa chambre. Conduit devant le juge et interrogé sur les faits de tentative de viol et de vol, Diakaridia Sangaré nie d’être voleur mais reconnait qu’il s’était introduit dans la chambre d’Aminata dans le but d’entretenir des relations sexuelles avec elle ; car, selon ses propres termes, il nourrissait trop de sentiments pour celle-ci. Donc, c’est dans ce cadre qu’il a été surpris par le mari, Soumaïla Sangaré qui l’empêcha de commettre son acte. Mordicus, il nia les faits de vol et déclara n’avoir pris aucune somme d’argent. Considérant qu’aucune somme d’argent n’ayant été découverte sur lui, il y a lieu d’insuffisance de preuve de vol.
Donc, la Cour a requalifié les chefs d’accusation pesant contre lui en retenant simplement le cas de tentative de viol à domicile conjugal. Un autre acte passible à des peines lourdes, selon la loi en vigueur en la matière. Mais, au fort étonnement de l‘assistance, la Cour a ordonné un non lieu assorti d’un acquittement pur et simple. Cependant, suivant les articles 3 et 226 du Code pénal, Diakaridia Sangaré devait être puni d’une peine portant l’application de peines criminelles.
Mais, après les délibérations, la Cour estime n’avoir pas eu de preuves suffisantes lors des procédures d’instruction définitive du dossier et, par voie de conséquence, elle a déclaré l’accusé Diakaridia Sangaré non coupable des faits reprochés. Et l’a acquitté.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT