Suite à la dispersion violente de la manifestation organisée par certains enseignants grévistes le 11 mars courant se soldant par des blessés parmi les manifestants, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) :
- Rappelle que la liberté de manifester pacifiquement, sans troubler l’ordre public, participe de l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des Droits de l’Homme ;
- Appelle le Gouvernement à l’observance de ce droit constitutionnel ;
- Condamne tout recours excessif à la force ;
- Interpelle les parties sur la violation du droit à l’éducation à travers la privation de l’accès à l’école de millier d’enfants ;
- Invite à la désescalade de la violence et surtout à rester dans le strict cadre des négociations syndicales ;
Exhorte l’ensemble des forces vives à créer et maintenir un climat social apaisé dans l’intérêt supérieur de la nation malienne en engageant un dialogue constructif ;
Pour la CNDH, la prévention des troubles, porteurs de violations des droits humains, est une responsabilité partagée.
Bamako, le 12 mars 2020
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National