Les représentants du parti YELEMA le Changement n’ont pas pris part hier à la cérémonie commémorative de la signature de l’accord pour la paix et la Réconciliation célébrée hier, par l’Assemblée Nationale. Selon les élus de ce parti, il est incompréhensible de «s’évertuer à commémorer un acte dont on n’a pas été associé dans la conclusion ».
Boukary SACKO, Assane SIDIBE et Moussa MARA tous députés élus de YELEMA, à l’Assemblée Nationale refuse d’être des fêtards de l’échec de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation.
Invité pour prendre part, la cérémonie organisée les 7 et 8 juillet en commémoration du cinquième anniversaire de l’Accord pour la Paix issu du processus d’Alger, ces élus ont décliné l’invitation
« Nous informons les initiateurs de cette activité qu’il a été régulièrement déploré que l’Accord pour la Paix n’ait jamais été présenté devant l’Assemblée Nationale, ne serait-ce que pour connaitre la position de l’Institution sur un sujet aussi majeur. Pourquoi s’évertuer à commémorer un acte dont on n’a pas été associé dans la conclusion ? », se demandent les élus de YELEMA.
Pour eux, l’Accord reste très faiblement appliqué et les résultats escomptés sont loin d’être atteints. Cette situation justifie la sollicitation des Maliens, lors du dialogue national inclusif. Le peuple a unanimement demandé la relecture du document. « Il aurait été mieux indiqué pour l’Assemblée Nationale d’organiser des discussions préparatoires de la relecture de l’Accord plutôt que d’employer des moyens importants pour juste le célébrer », ont-il indiqué dans leur communiqué.
C’est pourquoi, conscient de l’échec de la mise en place de cet accord, le parti YELEMA le Changement, a décidé de ne pas participer à cette activité qui ne sera qu’une énième occasion de dépenser les faibles deniers publics de notre pays sans aucune retombée positive ni pour le Mali et encore moins pour les Maliens.
C’est une première fois que cet anniversaire se célèbre à l’hémicycle où plusieurs élus sont aujourd’hui contestés.
Bourama Kéïta