Le Maire du District de Bamako, Adama Sangaré et le PDG de l’Ozone Mali, Aziz El Badraoui ont coanimé une conférence de presse ce vendredi 28 juin dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Bamako. Au-cours de cette conférence, ils ont invité le gouvernement et les citoyens à s’acquitter de leur devoir pour que Bamako se délivre de la dictature des déchets.
En effet, à Bamako, la population produit 1600 tonnes de déchets chaque jour. Sur cette quantité, Ozone n’évacue que près de 40%.
Pour le PDG d’Ozone Mali, sa société fournie d’énormes efforts pour débarrasser Bamako des déchets, car il n’y a pas de décharge finale à Bamako. « Ozone évolue avec ses propres moyens de débarrasser la ville des déchets qu’elle collecte régulièrement » a-t-il déclaré, tout en soulignant que ce rôle revenait à l’Etat.
Selon lui, avec un effectif de 1 454 salariés, Ozone Mali à des factures impayées à l’ordre de 20 milliards de FCFA près du gouvernement. La population qui doit payer les taxes de voirie, dit-il, refuse de s’acquitter de ce devoir. « C’est pourquoi, le Maire de la ville de Bamako et le PDG de l’Ozone appellent au secours pour relever le défi de l’assainissement de Bamako » a-t-il lancé comme appel.
En prenant la parole, le maire du district a demandé aux citoyens de payer leurs taxes, car la modernité de Bamako, dont tous les Maliens aspirent ne saurait être possible sans cela.
Aussi, il a demandé aux GIE de s’engager aux côtés de la mairie pour qu’ils puissent voir ensemble comment changer l’attelage afin que Bamako trouve des moyens plus adaptés pour le transport des ordures.
Dans cette dynamique, M. Sangaré a souligné que le souci de la Mairie est de faire en sorte que ces déchets soient transformés en composts et en énergie. A ce niveau, le PDG d’Ozone Mali a repris la parole pour notifier que sa société à un projet de transformation des déchets, qui se chiffre à 8 milliards FCFA.
A ses dires, la mise en œuvre de ce projet au Mali attend les signatures des ministres en charge de l’Assainissement et du Développement Durable ; de l’Economie et des Finances ainsi que de la Mairie du district de Bamako.
Pour rappel, lors de son voyage au Mali pour l’investiture du Président IBK en 2013, sa majesté le roi Mohamed VI avait constaté que la ville de Bamako était sale. C’est alors qu’il a promis aux autorités maliennes de les envoyer une entreprise professionnelle spécialisée dans l’assainissement. C’est ainsi qu’Ozone est venue au Mali en 2014. Pour un départ, l’Etat s’était engagé à payer l’Ozone pendant 5 ans. Entre temps, la Mairie devrait mettre en place la cellule de redevance Ozone qui n’est autre que la taxe que les citoyens doivent payer pour l’assainissement de la ville. Malheureusement, les citoyens n’y ont pas adhérés.
Fatoumata Coulibaly LE SURSAUT