mardi 19 mars 2024
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CITÉ DANS L’AFFAIRE PARAMOUNT: Mamadou Igor Diarra se défend comme un lion !

 

 

Comme Dr Boubou Cissé et Tiéman Hubert Coulibaly, Mamadou Igor Diarra a réfuté la semaine dernière les accusations de la justice malienne. Il a apporté des précisions tout en bénéficiant du soutien du Groupe Bank Of Africa (BOA). Il se dit surpris par cette accusation.

 

«C’est avec étonnement, que j’ai appris le 28 juillet dernier l’ouverture d’une information judiciaire assortie d’un mandat d’arrêt international contre ma modeste personne par une institution judiciaire de mon pays, le Mali» ! C’est par ce ton de surprise que Mamadou Igor Diarra a réagi par un communiqué  à l’accusation  de «faits de crime de faux, d’usage de faux et de complicité de ces crimes» formulée contre lui par la Cour suprême. Des infractions qu’il aurait commises dans l’affaire du contrat d’armement conclu entre le ministère de la Défense et une entreprise sud-africaine, Paramount Limited en octobre 2015.

Mais, selon une petite investigation, Igor n’est pas le seul à être surpris par cette accusation. Pour ceux qui l’ont côtoyé au cours de sa brillante carrière dans le secteur bancaire (BIM SA, BOA…) et dans la gouvernance du pays, il est un exemple de vertus, d’intégrité et de patriotisme. «Parmi les quatre personnes visées par le mandat d’arrêt international, c’est le cas d’Igor qui semble avoir surpris beaucoup de monde parce que, partout où il a servi, il a battu sa réputation sur la rigueur, l’intégrité, la transparence, la probité morale et l’excellence. La réaction du Groupe BOA le prouve d’ailleurs…», nous a confié un auxiliaire de justice sous le sceau de l’anonymat.

Et d’ajouter, «ce sera très surprenant qu’il soit mouillé dans cette affaire d’autant plus qu’il est quand même l’un des rares ministres à refuser de se laisser manipuler et entraîner dans des affaires louches par la famille politique et biologique du défunt président IBK. C’est d’ailleurs l’une des raisons de son départ de l’Hôtel des finances (ministère de l’Economie et des Finances)». A son avis, «Igor est pour le moment celui dont la réaction ne laisse planer aucun doute sur son innocence. Il ne faut pas oublier que, contrairement aux trois autres personnalités indexées, il n’a pas fui le pays où il a d’ailleurs récemment séjourné suite à des décès dans sa famille. Et, jusque-là, il s’était imposé un devoir de réserve par rapport à la gouvernance politique du pays depuis le début de la transition à cause de ses occupations professionnelles».

Quant au Groupe BOA (Bank Of Africa), il a aussi attesté dans un communiqué que Mamadou Igor a exercé des fonctions de responsabilités au sein de plusieurs de ses filiales avec «abnégation». Et il lui a renouvelé sa confiance en lui dans «l’attente de l’instruction du dossier de l’achat d’équipements militaires, par les autorités». Un soutien loin d’être complaisant car les responsables de ce puissant groupe bancaire sont sans doute conscients des conséquences que cette affaire peut avoir sur l’image de la BOA. Ils savent surtout que la réputation dans ce secteur est le premier «capital confiance», donc le socle de la performance.

Dans un communiqué publié mercredi dernier, le banquier et l’homme politique à apporter au dossier  quelques «points très simples, utiles» à sa compréhension. Il a été ministre de l’Économie et des Finances du 11 janvier 2015 au 16 janvier 2016. «Le ministre chargé des Finances est responsable de la centralisation des opérations budgétaires conformément aux lois de finances. Il est uniquement à l’initiation et au fait des marchés de son propre ministère. Ce qui n’est pas le cas ici», a souligné Mamadou Igor Diarra.

Et de rappeler que le ministre chargé des finances vérifie la conformité des contrats et décaissements prévus qui lui sont soumis par les autres départements ministériels, dont les ministres respectifs sont les principaux ordonnateurs suivant la loi. Dans ce cas précis, une fois que ce marché avec Paramount Ltd a été soumis par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, il a fait l’objet de «plusieurs vérifications préalables» par les services techniques de son département.

 

De nouveaux éléments pour une «compréhension objective»

«J’en ai personnellement demandé la modification sur trois points techniques afin de mieux préserver les intérêts de l’Etat du Mali. Ainsi, mon rôle purement administratif et prescrit par les textes en vigueur au Mali s’est arrêté là, fin décembre 2015. Et je ne découvre que présentement l’évolution que le dossier a connu courant 2016 à 2020», se défend M. Diarra. «Bien entendu, toutes ces affirmations sont documentées, tracées et facilement vérifiables», a-t-il précisé.

Et compte tenu de la tournure que prend aujourd’hui le dossier, l’ancien ministre et leader politique a tenu à y ajouter 3 autres éléments pour une «compréhension objective» de cette affaire. «Lors de mon dernier séjour au Mali, venu enterrer ma défunte mère en mars 2022, je me suis spontanément rendu auprès de certaines autorités afin de leur notifier ma disponibilité pour des éclaircissements sur tout dossier sur lequel je disposais d’informations et/ou qui ont pu relever de mes attributions de l’époque», a-t-il rappelé.

Et de poursuivre, «je travaille depuis 2013 dans un grand Groupe bancaire international et celui-ci me conserve sa confiance au vu du principe consacré de la présomption d’innocence , sachant bien que la réputation dans le métier de banquier est le premier capital confiance de celui qui y travaille».

Et, last but not least (le dernier et non le moindre), «je suis le fils d’un regretté militaire mort en service et le respect de ma patrie est une valeur cardinale avec laquelle je ne transige pas», a-t-il souligné en indiquant qu’il a confié la défense de ses intérêts à ses conseils. «Malgré les désagréments que me pose cette procédure, je garde foi en Dieu et je poursuis sereinement le travail qui est aujourd’hui le mien», a conclu Mamadou Igor Diarra. Autrement, comme le dit l’adage, «vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» !

 

Il faut rappeler que sa réaction intervient après celles de Dr Boubou Cissé et M. Tiéman Hubert Coulibaly qui sont tous accusés avec lui dans le même dossier. Ils ont également tous les deux rejeté les accusations du Procureur général près e la Cour Suprême.

Naby

 

Déjà précurseur du «Mali Kura» en 2018

Actuel directeur de BOA Group (filiale de Bank Of Africa BMCE Group), pour l’Afrique Centrale, Mamadou Igor Diarra a été Directeur régional des filiales Uémoa du groupe pendant près de 4 ans après avoir été Directeur général de la Bank Of Africa Sénégal de mars 2016 à mars 2018.

C’est dire qu’il jouit aujourd’hui d’une riche expérience bancaire de plus de 25 ans en Afrique subsaharienne et en Europe. Avant la BOA, Igor a été Directeur général à BDU (filiale BDM) et Président directeur général de la BIM (filiale Groupe Attijari Wafa Bank). Une brillante carrière bancaire entrecoupée par plusieurs expériences gouvernementales au Mali, d’abord comme ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, puis ministre de l’Economie et des Finances. Dans ce fauteuil (MEF), il a été gouverneur dans diverses institutions multilatérales comme la Banque mondiale, le FMI, la BAD, la BID, la BADEA, la BIDC, etc. Officier de l’Ordre national du Mali, Mamadou Igor Diarra est également Grand Officier de l’Ordre du mérite de la République française.

Probable candidat à l’investiture de l’Union pour la république et la démocratie (URD) pour la prochaine présidentielle, ce père de sept enfants (il a récemment perdu son épouse), était dans le starting-block de la présidentielle de 2018. Une candidature soutenue par la publication de son livre programme, «C’est possible au Mali».

Une œuvre accueillie par les critiques comme un appel à une prise de conscience, au rassemblement et à l’action pour un Mali où il fera mieux vivre pour tous, sans distinction ni discrimination aucune. Il y parlait de ce pays nouveau où il ne sera plus question de survie, mais de vie, de vivre, de s’épanouir dans un environnement où l’égalité de chance, la transparence, l’excellence, l’intégrité, la probité morale… seraient des principes clés d’une gouvernance vertueuse !

Naby LE MATIN

Djibril Coulibaly

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