samedi 23 novembre 2024
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Chronique du web : Le WiFi Public, un piège à rats

Rassurez-vous, vous n’êtes pas des rats et vous n’en serez jamais. D’ailleurs, dans le cadre de notre relation si conviviale, je n’oserai jamais faire usage d’un tel nom d’oiseau. « Honni soit qui mal y pense », aurait écrit un adepte de belles lettres. Tout de même !
J’ai l’habitude d’écrire – noir sur blanc – dans cette même chronique que « Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit ». En termes moins prosaïques, méfiez-vous de tout ce qui est gratuit. Le « free » est un piège grossier qui finit par se refermer sur vous et les conséquences peuvent être désastreuses. Je touche du bois… même si je préfère être un ami qui dit les choses crûment plutôt que d’appeler un chat « matou ».
Le WiFi est un anglicisme qui a prospéré avec l’essor d’internet ; depuis belle lurette, il est tombé dans le domaine public. Ne pas utiliser cette expression tendance dans une discussion lorsqu’il est question d’internet, d’ordinateurs, de smartphones…, c’est se montrer ringard, vieux jeu et tout simplement « out of date ». En somme, vous êtes dépassé. Tout de même ! j’avais écrit plus haut !
« Wireless Fidelity », « Fidélité Sans Fil », « Internet Sans Fil »… est une technologie qui « … permet de relier par ondes radio plusieurs appareils informatiques (ordinateur, routeur, smartphone, modem Internet, etc.) au sein d’un réseau informatique afin de permettre la transmission de données entre eux ». On s’y connecte via une borne Wi-Fi, un point (d’accès) Wi-Fi (Access Point : AP) ou bien un hotspot. Pas sorcier… même s’il a fallu du temps pour le conceptualiser, le produire et le mettre « gentiment » entre nos mains. Aujourd’hui, le WiFi est devenu aussi courant que n’importe quel service quotidien dont on ne peut plus se passer. Arrive-t-on dans la salle d’attente d’un service public que le premier réflexe est de checker le réseau WiFi. Au Café, au restaurant, à l’hôtel, dans une salle de conférence, dans l’« amphi », dans une gare, à l’aéroport, dans les trains et avions… partout, le WiFi est roi. On n’a d’yeux que pour cette invention géniale. Et lorsqu’on réussit à y connecter son terminal, on est pris dans une frénésie telle que le temps se fige pour nous. On ignore superbement la présence de son voisin, le bruit ambiant et, pis, il peut même arriver qu’on oublie ce pour quoi on a effectué le déplacement. C’est vous dire !
Et pourtant, ce cher WiFi qui nous fascine tant et qui nous rend de signalés services (il faut l’admettre) n’est pas si sûr que ça. En effet, les données qui transitent par les réseaux WiFi – surtout lorsque ces réseaux sont publics -peuvent être facilement interceptées par des tiers à l’aide de programmes malveillants et, du coup, mettre en péril la sécurité de vos informations personnelles, de votre identité numérique, accéder à vos coordonnées bancaires, vos mots de passe et toutes autres informations précieuses. En outre, les spécialistes avertissent que les risques de piratage se multiplient si votre appareil ou votre ordinateur n’est pas protégé par une solution de sécurité efficace et un produit de protection contre les programmes malveillants.
Face à l’ampleur des risques et des coûts extrêmement élevés que de tels crimes peuvent causer aux économies et à la sécurité nationale, de nombreux pays mettent en place des dispositifs musclés de protection des données à caractère personnel. Chez nous, la loi créant une Autorité de Protection des Données à caractère Personnel a été adoptée en mai 2013. L’Autorité dont la liste des membres a été publiée en juillet 2015 est présidée par M. Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, ancien président du Haut Conseil des Collectivités. La mission de l’Autorité est, entre autres, de veiller à :
– La régulation des traitements de données personnelles,
– le contrôle des transferts de données,
– l’instruction de plaintes et contrôle de conformité des traitements de données,
– la dénonciation des infractions, tenue d’un registre des traitements,
– la préparation des avis et conseil du gouvernement sur les projets de loi ou décret relatif à la protection des données.
On est donc tous des proies faciles susceptibles d’être « fait comme des rats » si on ne prend pas de précautions élémentaires. Les experts en sécurité Internet de l’équipe de Kaspersky Lab nous donnent quelques conseils utiles qui nous aideront – il faut l’espérer – à nous connecter au WiFi et à surfer safe :
• Faire preuve de prudence ;
• Ne jamais oublier qu’aucun appareil n’est à l’abri d’une intrusion ;
• Se méfier de toutes les connexions wiFi (puisque certaines sont des duplications pour vous piéger) ;
• Toujours vérifier et s’assurer qu’une connexion sans fil est légale avant de l’utiliser ;
• Utiliser un VPN (Réseau Privé Virtuel) ;
• Éviter de se connecter à certains types de sites Internet (réseaux sociaux, services de banques en ligne ou tout site internet stockant vos informations de carte de crédit) qui sont particulièrement vulnérables ;
• Utiliser le réseau de votre opérateur de téléphonie mobile plutôt qu’une connexion wifi publique lorsque vous accédez à des sites Internet stockant ou nécessitant la saisie d’informations sensibles (réseaux sociaux, sites de vente en ligne ou sites de banques en ligne) ;
• Protéger ses appareils des cyberattaques par l’acquisition de solution de protection contre les programmes malveillants et de sécurité performante et régulièrement mise à jour.
Si vous observez ces quelques règles élémentaires, vous êtes sûrs de faire des vieux os dans le cyberespace.
Serge de MERIDIO

Djibril Coulibaly

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