vendredi 22 novembre 2024
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Carnage de 2014 à Kidal : Moussa Mara signe et persiste qu’il n’en est pour rien

Dans une émission publique réalisée par les confrères de rpmedia, l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, lors de son dernier déplacement effectué sur Paris,  atteste une fois de plus, qu’il n’est pas le Responsable du carnage de 2014 à Kidal. Depuis sa visite controversée dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas en mai 2014, qui s’est soldée par la perte de terrain de l’armée malienne dans toute la partie nord du pays, Moussa Mara reste toujours exposé à ce procès d’intention qui lui colle à la peau. C’est ainsi qu’à chaque fois que le grand public trouve l’occasion de l’interroger, le Président du parti YELEMA n’échappe pas à cette question.

 

Tel a encore été le cas ce week-end à Paris dans l’émission «Bamanankan sur Seine», une émission à laquelle il a été invité par la production de rpmedia. A cette occasion, il a été également question de son point de vue sur la vague de grèves en cours au Mali. Ses ambitions politiques pour, notamment, la Mairie centrale du District de Bamako et les Présidentielles de 2018 n’ont pas été du reste dans ce second numéro de « Bamanankan sur Seine».

Le successeur d’Oumar Tatam Ly à la Primature malienne dira, dans un premier temps, que le problème le plus récurent de ses compatriotes de la diaspora dans le monde est d’ordre administratif. Comme solution, il faut passer à une logique de résultats. «Tout Ministre défaillant devra rendre le tablier », selon Moussa Mara.

Les animateurs de l’émission ont, ensuite, abordé la vague de grèves au Mali ; notamment, celle des médecins qui aura duré 38 jours avec son lot de décès quotidiens. L’indifférence du Gouvernement à l’égard des Maliens n’a fait aucun doute.

Regrettant les nombreuses victimes collatérales de la grève des médecins, Moussa Mara a dénoncé l’incapacité du Gouvernement à respecter ses propres engagements.

D’ailleurs, les médecins lui auraient confié qu’ils se sont engagés dans une grève illimitée suite au refus de l’Etat de les rencontrer pour évoquer le non-respect des engagements ultérieurs. Âgé de 42 ans, en deux décennies, Moussa Mara leur a confié n’avoir jamais été absent au travail pour raison de santé. Tout ça pour leur répondre à la question de savoir s’il faisait ses soins médicaux au Mali ou à l’extérieur du pays comme le Président Ibrahim Boubacar Kéïta et l’ensemble de la classe dirigeante.

Moussa Mara sera candidat à la Mairie du District de Bamako, il le clame haut et fort. Il en profite pour leur dire tout le bien qu’il pense des Maires du Mali en général et des Bamakois en particulier.

De l’aveu de Moussa Mara, il n’y a plus de terrains à vendre à Bamako. Il insiste sur le fait de ne jamais solliciter un Maire pour l’achat d’un terrain. Selon lui, les Maires ne sont pas des personnes dignes de confiance. Ils ont eu à vendre des terrains normalement réservés à d’autres usages telle, la zone aéroportuaire.

Moussa Mara sera également candidat à la Présidentielle malienne de 2018 si, toutefois, son parti le décide et ce, sans demander la permission à qui que ce soit.

Concernant la solution qui consiste à décentraliser la capitale en conférant à Bamako la capitale économique et à Ségou ou Sikasso celle politique et administrative, Moussa Mara s’est montré réservé. Selon lui, les villes concurrentes pour abriter la seconde capitale pourront se retourner contre le Mali en cas d’échec de leurs candidatures. Moussa Mara pense qu’il vaut mieux apaiser le pays avant de penser à créer une capitale administrative et politique.

Le parti Yéléma s’est engagé à soutenir le Président Ibrahim Boubacar Kéïta pendant son mandat. «Quel que soit la tournure que prendra ce mandat, le parti restera fidèle à sa promesse», selon son Président Moussa Mara. Cette réponse fait suite à la question d’Adama Camara, l’un des abonnés de l’émission, se trouvant aux USA, qui demandait ce que faisait le parti Yéléma dans la majorité présidentielle avec l’échec des gouvernements successifs que le Mali ait connus depuis 2013.

La question d’un  second abonné Mamadou Dianka, à Bamako, ouvrira la porte à la thématique attendue par tous: la visite de Moussa Mara à Kidal. Dianka voulait savoir si Moussa Mara regrette sa visite de 2014 à Kidal qui, selon lui, a fait de nombreuses victimes. Il a également demandé si Moussa Mara referait cette visite. La réponse de l’invité fut sans équivoque. «Je ne regrette pas même une seconde cette visite décidée par le Président de la République. Les Responsables de la mort de Maliens sont les groupes armés. Si quelqu’un doit être sanctionné, ce sont les groupes armés», a-t-il essayé de se défendre.

La dernière question de Dianka exprime une idée qui court dans l’espace malien. Est-ce que Moussa Mara n’a pas le sentiment de s’être fait utiliser par le Président de la République? Moussa Mara répondra par une autre question.

«Ai-je régressé en politique depuis mon passage à la primature? En tout cas, à mon avis, ce n’est pas le cas. Si le but du Président était de m’utiliser et m’user, il a échoué. Si c’était également le souhait de ses collaborateurs, ils ont échoué ; car, Dieu étant au-dessus de tous, nous voit et sait qui nous sommes».

C’est sur ces notes que ce second numéro de la nouvelle émission «Bamanankan sur Seine» s’est achevée.

En rappel, son premier numéro a été consacré au Docteur Oumar Mariko, Président du parti SADI.

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

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