Près de la famille de feu Modibo Keïta, père fondateur de la République, le lundi 1erjuillet aux environs de 13h, deux nigérians surpris par la population en train de voler une dame suite à son opération bancaire, ont été interpellés par les limiers du 1erarrondissement. Il s’agit de Nwachukwu Chigozic Davidson et Uzoigwe Princewill Chigozie, tous natifs de la République Fédérale du Nigéria âgés en moyenne de 35 ans. Ils ont été transférés vendredi à la Maison centrale d’arrêt de Bamako Coura.
De leur pays d’origine le Nigeria en passant par la Cote d’Ivoire (car disposant des certificats de résidence ivoirienne), la course de ce gang a pris fin au Mali. N’eut été la vigilance des populations et la promptitude, des éléments du commissariat du 1erarrondissement, ils allaient une fois de plus réussir leur coup.
Intelligents, prudents mais surtout stratèges, ces malfrats Nigérians ont suivi depuis le grand marché une dame, qui a effectué une opération bancaire. Du grande marché jusqu’au niveau de la famille de feu Modibo Keïta à Ouolofobougou, cette dame en voiture sans se douter de rien, a été suivie par ces trois malfrats nigérians, dont deux sur une moto (de marque Appache) et l’autre à pied servant de guide
Le planning de ces malfrats était sur le point d’être payé, mais il a fallu la vigilance d’une coiffeuse résidente de la localité pour le foirer. Cette coiffeuse, avait depuis très loin remarqué le schéma mis en place par les malfrats sans que ces derniers n’en soient alertés.
Le piéton qui indiquait avec des gestuels le véhicule de la bonne dame garé sur le trottoir des motocyclistes, était suivi de l’œil par la dame coiffeuse.
« Je me suis rendue dans ma famille à côté pour pouvoir les suivre depuis la fenêtre de ma chambre » a-t-elle témoigné à la police. Et d’ajouter : « c’est en ce moment que je les ai vu en train de briser la vitre du côté droit de l’engin pour prendre le sac de la dame ».
Aussitôt le constat du vol fait, la coiffeuse n’avait d’autres moyens que sa bouche. De toute sa force, elle a crié pour alerter tout le monde. « J’ai clamée au voleur ! Au voleur ! » A-t-elle indiqué. Surpris par la population, les malfrats ont voulu prendre la poudre d’escampette. Mais, hélas, c’était trop tard. Seul un d’entre eux réussira à s’échapper de la correction de la population en démarrant en trombe sa moto ‘’Appache’’ avant de disparaitre à la vitesse de la lumière.
Une fois l’information de ce spectacle peu ordinaire en plein centre-ville reçue, le commissariat de police du 1erarrondissement dépêche une équipe sur les lieux. Malgré la colère de la population, cette équipe réussira à extraire ces malfrats nigérians des griffes de la population pour les conduire dans les locaux du commissariat. Suivront, leur enregistrement et un interrogatoire bien poussé.
Des aveux exempts de tout doute !
En effet, comme d’autres gangs étrangers, notamment des pays anglophones dans notre pays, celui-ci avait une méthode bien peaufinée pour déposséder les paisibles citoyens maliens de leurs biens.
Selon le capitaine Sidibé du commissariat du 1erarrondissement, à l’heure de l’interrogatoire Nwachukwu Chigozic Davidson avec son accent anglais a révélé avoir suive la victime depuis le marché ‘’Rose’’ au moment de son retrait à la BCI. « Nous avons placé sous le pneu du véhicule de la dame un clou, mais le véhicule n’a pas été crevé à notre convenance » a-t-il révélé à la police au moment de son interrogatoire. La rigidité des officiers de police ont permis de savoir que ces bandits n’étaient pas du tout à leur 1èreopération sur le sol malien.
En effet, un commerçant Diawanbé a été victime d’un cas similaire au niveau des Halles de Bamako vers 21H dans la nuit du 17 au 18 juin dernier. Ce dernier a été dépossédé de sa bagatelle somme de 3 millions 500 mille dans la boite à gant de son véhicule, lorsque la vitre qui couvre la place passagère à côté du conducteur a été brisée.
Sans autre forme de procès, les nommés Nwachukwu Chigozic Davidson et Uzoigwe Princewill Chigozie, ont été transférés le vendredi 5 juillet à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako Coura.
A noter que les enquêtes sont en cours pour appréhender celui qui a réussi à s’échapper, ainsi que d’autres membres de gangs nigérians.
Par Mariam SISSOKO LE SURSAUT