lundi 2 décembre 2024
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Bras de fer naissant HAC-URTEL : L’ouverture d’un autre front social en vue?

Alors que la situation se décante sur le front social avec l’arrivée d’un nouveau Premier Ministre qui a su mettre fin à la grève du secteur de la santé, un autre front se profile à l’horizon dans le secteur de la communication audiovisuelle. La réaction de BandiougouDanté, Président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL), suite à la menace de fermeture de 47 radios et télés proférée par la Haute Autorité de la Communication (HAC), laisse entrevoir une situation conflictuelle susceptible de déboucher sur une grève des communicateurs.

Même si cette éventualité semble ne pas avoir d’impact sur les autorités à qui profiterait d’ailleurs l’arrêt de travail de ceux-là qui sont jugés hors-normes, force est de constater que la fin de l’ébullition sur le front social n’est pas pour demain. Le nouveau PM, appelé à la rescousse de ce front, est, certes, à pied d’œuvre pour venir à bout du cas des enseignants du supérieur après sa réussite avec les médecins et agents de santé, mais il se pourrait que d’autres syndicats sautent eux aussi dans l’arène aussitôt. La probabilité est forte chez les promoteurs de radiodiffusions et de télévisions privées. En témoigne la réplique du berger à la bergère faite le dimanche dernier par le Président de leur union faitière (URTEL) aux menaces de la HAC.

«On ne ferme pas une radio comme on ferme une boutique ; et il faut éviter la politique de deux poids deux mesures », a essayé de réagir BandiougouDanté pour qui la meilleure solution sera de  «donner le temps à ces radios de se conformer à la loi ». Il a, certes, reconnu que les radios menacées de fermeture ne disposent pas d’une autorisation d’émettre ou n’ont qu’une autorisation provisoire ; mais, prévient-il, «des radios à l’intérieur du pays n’ont qu’une autorisation provisoire et sont utiles aux populations locales».

Le Président de l’URTEL a, par ailleurs, relevé la source du problème: le «piston». C’est de cette manière que certaines radios ont pu avoir des autorisations définitives. «Ça fait deux poids, deux mesures et ce n’est pas normal », s’est insurgé notre confrère BandiougouDanté.

Du côté de la Haute Autorité de la Communication (HAC) où il a été question, depuis une semaine, plus tôt de la fermeture de 47 radios qui ont reçu des mises en demeure pour non conformité à la réglementation, cette réplique des fautifs doit être perçue comme un défi à relever ; toute chose qui peut amener Fodié Touré et son instance de régulation des radios et télévisions privées à durcir le ton pour ne laisser aucun répit à l’URTEL une fois le délais d’exécution de leurs menaces arrivera à terme. On n’aurait pu, en effet, s’attendre à une plaidoirie de BandiougouDanté en faveur de ses protégés, histoire de gagner du sursis auprès de la HAC, mais il a choisi l’option de s’appuyer sur l’arbitraire pour justifier leur illégalité. Le pire est de condamner la gestion faite du domaine par la HAC.  Qui, donc, de ces deux structures remportera ce bras de fer naissant quand on sait que l’idée d’une grève chez les communicateurs les condamnerait a priori aux calendes grecques ? La grève est-elle une solution à toute situation conflictuelle entre tout syndicat et sa tutelle ?

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

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