vendredi 29 mars 2024
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Mali's President-elect Ibrahim Boubacar Keita poses for a picture after being sworn-in as president in Bamako, Mali, September 4, 2013. REUTERS/Joe Penney (MALI - Tags: POLITICS)

BOYCOTT DU DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF: Et si IBK avait mis  l’Opposition  en porte-à-faux avec l’opinion  nationale ?  

L’Opposition a fini par adopter la politique de la chaise vide, en refusant de participer aux travaux du Dialogue National Inclusif dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu le samedi 14 décembre 2019. Bien que se fondant sur des arguments ne souffrant d’aucune contestation et justifiant bel et bien son refus de ne pas participer, elle aura du mal à convaincre le commun des mortels qui pense que rien ne pourrait justifier le boycott à un forum où il est question du Mali et de ses difficultés. Donc, pour de nombreux citoyens, l’Opposition est beaucoup plus dans le combat de positionnement que pour la construction du Mali. Soumaila Cissé et les autres leaders ont-ils pêché par manque de communication pour expliquer à l’opinion les raisons de leur refus ? Ne devraient-ils pas participer à ce dialogue, quitte à prendre après l’opinion à témoin de la mauvaise foi du régime ? Accepteraient-ils de prendre le terrain en marche comme la Conférence Nationale d’entente pour se racheter et se réconcilier avec l’opinion ?

Le Dialogue National Inclusif tant attendu  est lancé depuis le samedi 14 décembre 2019 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako. La particularité de ce dialogue est qu’il n’est ni inclusif encore moyen national, car il se fait sans certains ténors de la classe politique et de la société civile, ce qui laisse beaucoup d’observateurs sur leur faim quant à la crédibilité des résolutions qui en seront issues.

L’absence remarquée des grands ténors de l’Opposition est le sujet phare de débat dans les ateliers, aux grins et même dans les salons feutrés. Chacun y va de son petit commentaire, mais l’opinion la plus répandue est celle relative à la non-participation de Soumaila Cissé et de ses camarades de l’Opposition à ce forum national censé apporter des solutions à la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis 2012.

Malgré les raisons évoquées qui pourraient être valables, le souhait de l’Opinion était de voir Soumaila Cissé, Modibo Sidibé, Oumar Mariko, Zoumana Sacko, Cheick Modibo Diarra, Mme Sy Kadiatou Sow, main dans la main avec IBK, pour rassurer le peuple. En refusant d’y prendre part, l’Opposition a beau expliqué les raisons, elle aura du mal à convaincre l’Opinion nationale qui semble déjà se faire sa religion. Elle pense que le refus relèverait beaucoup plus de calculs politiciens tendant à faire échouer toute action entreprise par les tenants du pouvoir afin de tirer profit. IBK en faisant venir certains leaders religieux à la cérémonie d’ouverture et certains partis, au début réticents, semble marquer un point important et risque de mettre en porte-à-faux l’opposition avec l’opinion publique.

En somme, si l’Opposition veut se réconcilier avec l’Opinion, il lui revient de mener une campagne  de communication tous azimuts pour expliquer les raisons de son refus.

Youssouf Sissoko  INFO SEPT 

Djibril Coulibaly

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