Le quartier de Banconi, sis dans la Commune I du District de Bamako, englobe beaucoup de secteurs dont Salébougou dont il est dans le présent papier. C’est un quartier proche du marigot qui traverse presque tout le quartier de Banconi. Les abords de ce marigot ont été transformés par les populations comme un dépotoir d’ordures de toutes sortes.
Déplorablement, Bamako est devenue une ville tellement sale que les Habitants en lieu et place des services de salubrité et d’hygiène de la municipalité, occupent illégalement un endroit pour y jeter leurs ordures ménagères et saletés de toutes sortes. C’est le cas qui prévaut actuellement à Banconi-Salébougou. Dans ce vaste secteur, c’est un espace publique qui est érigé en dépotoir. Ce, en rendant la zone un lieu déplaisant. Les rues et les ruelles sont malpropres et les caniveaux pleins de déchets ainsi que les abords du goudron. Les eaux usées, stagnantes et les boues sont partout et les devantures des maisons sont pleines de détritus.
Les Habitants qui sont auprès du marigot qui traverse le secteur se plaignent incessamment de cette situation parce que l’odeur de ces immondices devient de plus en plus nauséabonde et dérangeante. Djélika Samaké, ménagère de son état, nous confie que l’odeur de ces détritus est plus qu’embêtante pour les Riverains. «Certaines personnes viennent jeter les dépouilles de leurs animaux domestiques et le reste des aliments. On s’est battu pour la propreté de ce lieu mais en vain. Personne ne les ramasse, à part nos Hommes, qui les brûlent », nous a-t-elle expliqué avant de déplorer par la suite du fait que ce sont toutes sortes de déchets qui y sont déposées.
Selon un autre interlocuteur, la mairie n’a ramassé ces ordures qu’une seule fois. «Depuis lors, on ne la voit plus. Nous sommes tous devenus maladifs ici à cause de ces ordures qui proviennent de ces décharges», conclura-t-il.
Selon Mariam Bah, commerçante, tous les jours, les riverains tentent d’assainir l’endroit. Mais, la Mairie ne fait rien pour les encourager en accompagnant leurs initiatives.
Ces intervenants ne sont pas les seuls qui trouvent cette situation déplorable. Tous les visiteurs du secteur avancent que l’Etat a devoir de réagir. Ne serait-ce qu’en interdisant formellement tout dépôt d’ordures sur l’endroit déjà devenu invivable.
Mariam Sissoko et Fatoumata Bintou Tounkara, Stagiaires : LE COMBAT