vendredi 22 novembre 2024
Accueil | Oeil du combattant | BAMAKO : Djeny la voleuse prostituée

BAMAKO : Djeny la voleuse prostituée

Depuis quelques jours une rumeur s’est propagée dans la capitale malienne. Il s’agit de la présence d’une jolie fille à la forme indescriptible. Belle comme une sirène, elle fait des ravages aujourd’hui dans toutes les couches. Jeunes et vieux, riches ou pauvres, il faut juste avoir un penchant pour la chair blanche et on est tombé dans le piège. Quelques clients, pardon victimes témoignent.

Elle se fait appelée Djeny, Oumy pour certains et Poupée pour d’autres. Sa spécialité est de faire l’auto stop et la soirée se termine dans une chambre d’hôtel. Le jeu de jambe est assuré mais à ta douleur, car au finish, c’est ta moto qui est prise ou si la personne est à voiture, c’est un objet important qui est pris.
Sa zone de prédilection n’est pas précise. De l’ancienne rue Princesse de l’Hippodrome à la rue Bla-bla de Badalabougou, la jeune dame qui est d’une beauté rare s’habille en rouge ou en blanc. Elle fait stopper les hommes au bord du goudron et demande à être déposée devant.
Ainsi, dans le véhicule ou sur la moto, elle fait savoir qu’elle doit rencontrer un ami dans un restaurant qui se situe dans la zone. En cours de route, elle provoque une communication téléphonique et à la fin de cette conversation elle s’énerve et aussitôt elle annule la rencontre en prétextant que le monsieur lui a joué un sale coup.
En même temps elle passe au plan suivant qui consiste à demander au client du jour de l’aider à faire oublier ce moment en l’amenant dans un coin tranquille de la place. Si le client ne connait pas d’endroit, c’est elle-même qui se charge des zones qu’elle maîtrise. Dix minutes de causerie autours d’une boisson non alcoolisée car elle ne boit pas, et la suite c’est une partie de jambe à l’air dans une chambre.
C’est au même moment que son complice entre en jeu, un homme certainement. Ce dernier vient s’accaparer de ton engin. Ce cas typique s’est passé avec A. T., un jeune d’un quartier de la Commune II. « Moi quand je suis sorti de la chambre de passe et que je me suis rendu compte que ma moto a été volée, la bonne dame a compati à ma douleur et m’a même donné quelques billets pour que je puisse prendre un taxi. N’y avait-il pas un parking dans les parages ? Non répondit elle ».
A. M. explique également son cas comme celui du précédent. A la différence lui il était en voiture donc, c’est la radio de son véhicule, quelques mètres de Bazin et quelques billets de banque dans la boite à gant qui ont été enlevés. Ces faits qui se sont passés il y a juste une semaine précèdent quatre autres cas dans différents quartiers. Et dans tous les cas, il semble être la même dame car les indices donnés par les uns et les autres semblent les mêmes. La belle dame couche avec toi gratuitement, souvent elle paye la passe mais au finish, la victime reste toujours l’homme.
D.Kéita

Djibril Coulibaly

Voir aussi

Quand la subtilité de l’art de la diplomatie échappe aux donneurs de leçons

  La tension entre le gouvernement malien, la MINUSMA et ses soldats ivoiriens suscite chez …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils