samedi 23 novembre 2024
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Avis partagés sur le retour d’IBK à Bamako : le RPM se félicite, le M5-RFP demande « qu’il soit jugé »

L’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta est rentré à Bamako le mercredi soir, après un séjour médical à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis. Il était parti à la demande de la CEDEAO deux semaines après le coup d’État pour se soigner. IBK s’était engagé à rentrer au pays après son traitement.

Un retour de l’ex-Président que son Parti RPM (Rassemblement Pour le Mali) se félicite. Alors que pour le M5-RFP le mouvement de contestation à l’origine de son départ, IBK doit être traduit devant la justice.

Ibrahim Boubcar Kéita a été accueilli par des militants de son parti, mais aussi des sympathisants devant son domicile. Pour son parti, Rassemblement pour le Mali, le retour de l’ex-chef d’État et l’accueil qui lui a été réservé est la preuve de l’humanisme qui caractérise la société malienne. Mais à peine rentré au bercail que les opposants d’IBK demandent qu’il soit traduit devant la justice. « Quand on a tué, on sait très bien que ceux qui sont partis ne reviendront plus. IBK devait même être poursuivi pour haute trahison. Il nous a livrés au danger », soutient Coumba Yarissi, membre du M5-RFP rapporté par studiotamani. Selon nos confrères, cette dame du M5 affirme que « la plainte introduite» contre l’ancien Président par le mouvement «tient toujours ». Ajoutant que le M5 attend que la transition soit huilée pour voir si les nouvelles autorités sont là pour le changement qu’a demandé le peuple malien ».

Selon les propos rapportés par nos confrères, les proches d’IBK, l’ex-Président, le M5-RFP ne peut pas se substituer à la justice. Selon Boubacar Touré, secrétaire politique du RPM, c’est à la justice malienne de décider de porter ou non des charges contre Ibrahim Boubacar Keïta. « Le Mali est un état de droit. Et à ma connaissance le M5 n’est pas le tribunal du Mali, il n’est pas la justice du Mali et il n’est pas dans le dispositif judiciaire du Mali. Laissons le droit parler ! Laissons la justice faire son travail », a-t-il martelé.

Il faut rappeler qu’en juillet dernier, le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) avait annoncé l’introduction d’une plainte auprès des juridictions compétentes du pays contre Ibrahim Boubacar Keïta pour crime de sang. Plus d’une dizaine de jeunes manifestants avaient perdu la vie lors des manifestations du 10, 11, 12 juillet à l’appel du mouvement de contestation. La désobéissance civile qui aurait d’ailleurs plongé le pays avec l’intervention du putsch.

Les militaires avaient expliqué avoir autorisé son « évacuation sanitaire pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d’un mois », un délai « extensible uniquement sur avis médical » et qui « ne pourrait excéder trois mois, auquel cas le suivi médical se fera au Mali ».La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « s’engage à assurer le retour de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta aussitôt après son séjour médical suivant les conditions susmentionnées », avait indiqué dans un communiqué le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte.

Bourama Kéïta

Djibril Coulibaly

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