Le Cadre d’échange des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une transition réussie a annoncé le mercredi dernier qu’il ne va plus reconnaitre les autorités actuelles de la transition à partir du 25 mars prochain. Jusqu’où ira-t-il ?
Le temps ne serait plus aux dorlotas politiques, encore moins, à une espèce de mise en scène pour entrainer encore le pays dans le gouffre. Actuellement, c’est l’union sacrée qui doit, en effet, inspirer chacun des Maliens par rapport à la situation qui prévaut en rapport avec les sanctions lourdes infligées à notre pays et à certaines de nos autorités actuelles de la transition.
Le Cadre d’échange des partis politiques dit avoir procédé à l’adoption d’un chronogramme électoral, l’adoption d’une nouvelle loi électorale consensuelle, la non-reconnaissance des autorités actuelles à partir du 25 mars prochain, la mise en place d’une nouvelle transition avec un gouvernement de mission conduit par un Premier ministre neutre et la mise en place d’un nouveau Conseil National de Transition.
Le cadre, en faisant cette déclaration après un séminaire, sème sans aucun doute une épine dans les pieds de nos dirigeants, en occurrence le président de la transition, Assimi Goïta et le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Des épines qui les freineraient dans tout ce qu’ils font ou ce qu’ils feront dans le cadre de la lutte pour une vraie indépendance de notre pays et de toute l’Afrique de façon générale.
Cependant, dans la déclaration lue par Zoumana N’tji Doumbia, le Cadre des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie a adopté les résolutions suivantes : proposition de 9 mois pour la durée de la nouvelle transition et le rejet de la relecture de la Charte en cours au niveau du Conseil national de transition (CNT).
Ce sont des propositions qui, à notre humble avis, retarderaient indubitablement le processus de transition ainsi que les réformes prévues parmi lesquelles l’élaboration de la nouvelle Constitution, la révision de la liste électorale, etc.
Pour réussir à passer la période de transition dans le bonheur des populations, il faudrait une approche globale des deux parties pour que le Mali puisse être instable. Jusqu’où ira, pour de vraie, le cadre d’échanges des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une transition réussie ? Devrons-nous, donc, craindre pour la stabilité du Mali.
Moriba DIAWARA LE COMBAT