Neuf FAMa ont été tués, hier mercredi 3 février 2021 dans une attaque, imputée à des djihadistes, contre le poste de Boni, selon une source sécuritaire. Le centre du pays est l’un des foyers de la violence qui ensanglante le Sahel.
Le poste de Boni, entre Douentza et Hombori dans la région de Mopti, a été attaqué vers 06H00 (locales et GMT) « par des individus lourdement armés à bord de véhicules blindés », affirme un des responsables. Il a fait état sous le couvert de l’anonymat d’un bilan provisoire de quatre morts et dix blessés, dont deux graves, dans les rangs de l’armée. S’il est avéré, le recours à du matériel blindé par les djihadistes dans ce genre d’attaque est extrêmement rare. Le camp a subi des dégâts importants et les assaillants ont emporté beaucoup de matériel, a-t-il dit. Un responsable au ministère de la Sécurité a confirmé la mort de quatre soldats dans l’attaque. Selon les informations de l’armée relayée sur les réseaux sociaux, un appui aérien de Barkhane, la force antijihadiste française au Sahel a secouru les FAMa.
De sources militaires, les djihadistes avaient subi « des pertes importantes », sans plus de précision. Le secteur a été le théâtre dernièrement d’intenses opérations, comme l’opération baptisée Éclipse et conjointe aux armées malienne et française contre les djihadistes. Cette attaque se présente comme une vengeance contre le revers subi la semaine dernière.
Bourama Kéïta