C’est dans la salle de conférence de la DFM du Ministère de l’Agriculture qu’a eu lieu la réunion du Comité de pilotage du projet d’appui à la résilience des populations vulnérables au Nord du Mali. L’objectif était de passer en revue les activités exécutées par le projet, d’apprécier l’avancement et les perspectives et d’analyser les difficultés de mise en œuvre pour une meilleure orientation de la conduite du projet vers ces objectifs. C’est hier, mercredi 21 juin 2017, sous l’égide du Représentant du Ministère de l’Agriculture, Mohamed Makihou Coulibaly, qui avait à ses côtés le Représentant de PAM et de FAO, Jean Pierre ; la Représentante de la Délégation de l’Union européenne, Sylvie Fontaine, et le Représentant des Gouverneurs des Régions de Mopti, Gao, Ménaka et Tombouctou, Amadou Barry.
Depuis quatre années, le Mali fait face, dans sa partie septentrionale, à plusieurs types de crises (conflits sécessionnistes, rébellion touarègue, insécurité, sécheresse, changement climatique,…) dont les effets néfastes ont sévèrement causé des impacts sur les moyens d’existence des communautés locales.
Pour atténuer les effets de ces crises, une assistance humanitaire a été initiée en faveur des ménages vulnérables. C’est pour leur aider de couvrir leurs besoins essentiels en matière d’aide alimentaire directe et de relance de la production agricole. Ce, en tenant compte de la nécessité d’insérer la réponse aux vulnérabilités dans des perspectives de moyen et long termes et de contribuer aux efforts de stabilisation des Régions du Nord. Ainsi, une des priorités de l’ensemble des acteurs est de renforcer la résilience des communautés.
C’est dans ce cadre que l’Union Européenne, qui est un partenaire privilégié du Mali, vient d’allouer un montant de 10 millions d’euros pour la mise en œuvre d’un programme conjoint entre la FAO et le PAM, en vue de bâtir une résilience basée sur l’Agriculture et l’Elevage dans les Régions du Nord. La FAO et le PAM ont leurs mandats et approches ainsi que des modalités opérationnelles bien définies. Un programme à travers lequel il est souhaitable de combiner les atouts respectifs enregistrés aux différents niveaux requis. Il s’agit d’œuvrer à éliminer la faim et la malnutrition et à construire la résilience dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition au profit des populations pauvres exposées à des graves crises alimentaires.
Le Représentant de PAM et de FAO, Jean Pierre, estimera que cette initiative est louable à plus d’un titre. Il dira aussi qu’elle est en lien avec les priorités de développement économique et social du Mali, définies par le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) en vue d’atteindre les objectifs fixés d’ici à 2030. Le programme s’inscrit également dans l’alliance global pour la résilience-AGIR-au Sahel et en Afrique de l’Ouest, dont la finalité est de réduire structurellement, de manière durable, la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle en soutenant la mise en œuvre des politiques sahéliennes et ouest-africaines en la matière. Ce projet innovant unit les avantages comparatifs de la FAO et du PAM en se concentrant sur les actifs productifs concernant aussi la protection sociale.
Ainsi, la mise en œuvre de ce projet s’appuie fortement sur l’implication et le renforcement des capacités des services techniques de l’Etat. Jean Pierre conclura son intervention par une note de remercîments sincères formulée à l’adresse du Gouvernement malien à travers le Ministère de l’Agriculture pour l’accompagnement de ce projet et son implication dans sa mise en œuvre ainsi que la Délégation de l’UE au Mali pour le financement accordé et son accompagnement technique et financier dans ce vaste combat pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Mali et l’éradication de la pauvreté et l’atteinte de la faim Zéro.
Fatoumata Bintou Tounkara et Mariam Sissoko, Stagiaires : LE COMBAT