Dans le cadre de l’assistance et de la protection des Maliens de l’Extérieur, le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, en collaboration avec l’OIM (organisation internationale pour des migrants), a facilité le retour de 168 migrants de la Libye. Ces compatriotes, qui survivaient dans des conditions chaotiques dans ce pays en guerre, ont volontairement accepté de regagner le Mali. Leur vol a atterri, hier soir, à l’Aéroport international Modibo Kéïta Bamako-Senou.
Moussa Aliou Koné, Chef de Cabinet du Département des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, représentant le Ministre Dr Abdramane Sylla, a accueilli ces Ressortissants maliens de retour du pays du Colonel Kadhafi.
En effet, Le Gouvernement malien, en collaboration avec l’OIM, a obtenu ce retour. C’est dans le cadre du projet de l’assistance et de la protection des Maliens de l’Extérieur dans des pays en guerre ou des zones de conflit.
Ainsi, grâce au Département de tutelle, ces 168 Maliens ont volontairement accepté de quitter la Libye. Ils étaient pris au piège au milieu des combats, dans une situation d’insécurité où il n’y a pas l’Etat. L’ensemble des migrant à Tripoli vivent le calvaire, en conséquent, chaque pays tente de faire sortir ses Ressortissants de cette situation déplorable.
Lybie, le calvaire des migrants !
La Libye est devenue, depuis quelques années, la plaque tournante de la fuite des dizaines de milliers de Réfugiés et demandeurs d’asile cherchant, à tout prix, à gagner l’Europe. Ces dernières années, beaucoup de migrants africains dont des Maliens périssent dans la mer en tentant de traverser le Méditerranéen. Au mois de mai dernier, 5000 migrants, en détresse en mer, ont été secourus, portant près de 50.000 le nombre de personnes secourues depuis le début de cette année.
Lors de sa visite, le patron du HCR a tenu des propos très fermes sur la manière dont sont traités les migrants en Libye. Des propos qui, curieusement, n’étonnent plus grand monde, malgré leur violence. Filippo Grandi a parlé de situation «épouvantable » dans les centres de détention libyens ; des conditions sanitaires « choquantes », « exécrables » et de « gens qui dorment les uns sur les autres ». Il a, par ailleurs, souligné que ses équipes recueillaient des témoignages « très difficiles » sur la réduction en esclavage de centaines de fugitifs par des « gangs criminels ».
Ces phrases ne sont pas anodines quand elles sont prononcées par le Chef d’une des plus puissantes agences de l’ONU. Et, pourtant, non seulement Filippo Grandi ne révèle rien de nouveau, mais on peut dire, de surcroît, qu’il prend le risque de prêcher dans le désert puisque rien, ni dans les politiques européennes, ni dans les politiques nationales des pays concernés (l’Italie, mais aussi la France et l’Allemagne), ni dans le chaos libyen, rien n’est susceptible de changer à court terme pour ceux qui cherchent à fuir l’Afrique et trouver la paix ailleurs.
Depuis l’autre côté de la mer, sous la pression de leurs opinions publiques, les Européens durcissent, donc, de plus en plus les conditions d’accès à leur territoire en soutenant les forces dominantes en Libye qui s’appuient, précisément, sur les groupes armés qui tirent profit de ce marché des misérables. Désormais, le pari est, donc, plus risqué pour les migrants qui s’élancent en mer. S’ils parviennent à quitter les eaux territoriales libyennes, ils ont une chance d’être récupérés et conduits en Europe. S’ils n’y parviennent pas, ils sont rattrapés par les garde-côtes libyens et devront repayer leurs geôliers pour retenter leur chance.
Pour éviter nos compatriotes aux désastres, le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, en collaboration l’OIM soutient les volontaires à regagner le pays natal.
Oumar Diakité : LE COMBAT