Il s’appelle Idriss Khalil Dina, âgé de 25 ans et natif de Tombouctou. Son dossier est au rôle de la 2ème session de la Cour d’Assises 2021 débutée depuis le 23 Août à la Cour d’Appel de Bamako. C’est donc lors de l’audience du jeudi 2 septembre 2021 que cette affaire a été débattue. N’étant pas présent au procès, les juges n’ont pas tourné autour du pot pour le condamner à la peine de mort par contumace.
Le dossier de cette affaire d’Assassinat et vol qualifié à l’encontre d’Idriss Khalil Dina a été transmis à la justice depuis le 16 décembre 2019. C’est donc la 2ème session de la Cour d’Assises de l’année judiciaire en cours qui l’a tranché le jeudi 2 septembre dernier. Les faits concernés sont prévus et punis par les articles 199, 200, 252 et 253 du code pénal malien.
Les faits :
En effet, le samedi 26 Octobre 2019, aux environs de 20h30, sur dénonciation anonyme, Idriss Khalil Dina et Abdallah Ould Oumar furent interpellés par les éléments de la Brigade de Recherches de la Gendarmerie nationale de Tombouctou, devant le restaurant dénommé ‘’Lassi’’, sis au quartier Sarey-Keyna à Tombouctou, pour des faits présumés d’assassinat des nommés Mohamed Traoré, Mamadou I Guindo à Acharane, (tous caporaux de l’Armée malienne), le nommé Ag Mohamed Ahmad, le 8 septembre 2019 à Abarajou et Mahamoudou Diallo dit ‘’Michelin’’, lui aussi de Tombouctou.
Ainsi, dans la foulée, on reprochait également à l’inculpé Dina la soustraction frauduleuse d’une Toyota blindée du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), dans la nuit du 23 juin 2019 dans la même région, ainsi que d’un véhicule appartenant à Moussa Maïga, dans la nuit du 5 juin 2019 à Koretao (région de Tombouctou). Après les enquêtes, le dossier a été transmis au parquet du Pôle Judiciaire Spécialisé. Lequel poursuivra Idriss Khalil Dina (le second étant mineur au moment des faits) pour des faits d’assassinat et de vol qualifié, toutes choses qui aboutissaient à son inculpation pour les mêmes faits, respectivement sur la base des dispositions des articles 199, 200, 252 et 253 de la loi n°01-79 du 20 Août 2001 (modifié) portant Code pénal au Mali.
En plus, il a été prouvé que les homicides commis par l’accusé Dina ont été conçus avec préméditation et guet-apens. Vu ces différents chefs d’accusation contre Idriss Khalil Dina, les juges de la Cour l’ont jugés par contumace (car n’ayant pas comparu à la barre pour des raisons qu’on ignore), il lui a été infligé la peine de mort.
Par Mariam Sissoko LE SURSAUT