A l’assassinat d’Almadi Ag Lengacher, Chef militaire local du Gatia à Ménaka, succède avec deux jours d’intervalle celui de Toukannas Ag Mahammad, l’un des Chefs militaires de la CMA à Abeibara. Bien qu’aucune revendication n’ait été pour l’heure faite concernant aucun de ces deux crimes, l’on se demande s’il ne s’agirait pas, par hasard, d’une réplique du berger à la bergère d’autant plus que le GATIA et la CMA sont les deux groupes rivaux qui se disputent depuis des lustres déjà le leadership au Nord-Mali.
Le modus opérandi utilisé par les bourreaux de chacune de ces deux victimes est quelque peu identique: des Hommes armés non identifiés jaillissent de nulle part pour commettre leur forfait. A Abeibara, le 18 mars dernier, Toukannas Ag Mahammad subit le même sort qu’Almadi Ag Lengacher a subi deux jours plus tôt dans la nuit du 16 au 17 mars à son domicile, situé au nord de Ménaka.
Le Groupe d’autodéfense des Touaregs de la Tribu des Imghad et Alliés (GATIA) et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui viennent ainsi à ces coups, sont-ils en train de se régler des comptes ? On ne saurait pour le moment répondre par l’affirmatif mais le moins que l’on puisse dire est que ces deux assassinats se ressemblent à bien d’autres égards: des assaillants sont parvenus à chacune des occasions à se retirer précipitamment des lieux avec des bruits de moto entendus par la suite. Si seulement enquête il pouvait y en avoir !
Katito WADADA : LE COMBAT