samedi 23 novembre 2024
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ASSASSINAT DE LA PETITE FILLE ALBINOS À FANA : Les dessous d’une fausse accusation contre Mamadou Kanouté

En effet, l’assassinat de la petite Ramata Diarra à fana, avait fait couler beaucoup d’encres. Dans la foulée, Mamadou Kanouté a été mis aux arrêts sans aucune preuve. 2 ans après, il peine toujours à retrouver la liberté. L’oligarchie politico-administrative du Sous-Préfet et du Juge doivent en être la cause.
L’assassinat de Djénéba fut un malheureux évènement qui avait suscité une vague d’indignation tant à Fana où de tel assassinat est répétitif, qu’à travers tout le Mali. D’ailleurs, des jeunes et femmes avaient pris d’assaut la gendarmerie et beaucoup de commerces avaient été saccagés. Car, l’assassinat de Djeneba, était devenu l’assassinat de trop. La population n’arrivait pas à comprendre, que chaque fois que les enquêtes sont ouvertes, qu’il n’y avait aucune suite.
De quoi est victime M Mamadou Kanouté ?
Pour lui-même, les autorités administratives de nomination et d’élection veulent préserver leur place en accusant faussement quelqu’un. Du reste quand on analyse ce qui s’est passé entre ces autorités et M Kanouté, on pourrait dire sans complexe que celles-ci ont des choses à se reprocher. Contrairement à M. Kanouté, cet innocent dont la dignité est bafouée par une détention arbitraire.
Quelques semaines avant cet assassinat, un coursier du Sous-préfet M. Bènèna MOUNKORO du non de Jean est parti faire une offre de vente d’un terrain de son Commandant (Sous-préfet) à Monsieur Kanouté. Au dire de Jean, a-t-on appris, ladite parcelle devrait être vendue pour prendre en charge la maman malade du chef de l’administration locale. À cet effet, M. Kanouté s’est rendu chez le Commandant pour discuter de l’offre. Il a demandé au Commandant de diminuer le prix qui était fixé à cinq million de franc CFA. Car il était déjà en construction sur un autre de ses terrains. Ce dernier a insisté pour que son client qui pour lui est honnête et sérieux achète le terrain. M Kanouté, n’arrivait pas à comprendre pourquoi le « Commandant » insistait autant, pour que ce soit lui l’acheteur alors qu’il pourrait avoir d’autre client dans la ville. Le représentant de l’Etat a supplié son administré afin qu’il achète son terrain, car, il serait dans un besoin d’argent urgemment « pour faire un sacrifice ». Quel sacrifice le sous-préfet devrait-il faire ? Personne, à part lui-même, ne saurait répondre à cette question. Quand même, les raisons évoquées par Jean et celui du commandeur n’était pas les mêmes.
Par fini, Monsieur Kanouté a acheté la parcelle et a donné un délai pour payer l’argent, car il n’en avait pas sous la main à l’époque. Cependant, aussitôt qu’il a eu l’argent, il a vite honoré sa promesse. Les papiers de la parcelle et une demande de mise en valeur dans un délai de trois ans au risque de se voir retirer sa parcelle sans indemnisation, lui ont été remis.
Vingt jours plus tard, la petite fille Ramata a été assassinée. Ainsi, des gendarmes sont partis l’arrêter juste par ce qu’il a de l’argent (beaucoup de maisons en chantiers). Et qu’on ne sait pas comment il a eu son argent. Quel lien y-a-t-il entre cet assassinat et les nombreux chantiers de M. Kanouté. Un homme, qui d’ailleurs, a passé 20 longues années en Guinée à chercher de l’argent.
Sans même savoir ce qu’on lui reprochait, une équipe de la gendarmerie dirigée par un certain Capitaine MAÏGA, qui est spécialement venu de Koulikoro a fait éruption chez lui pour faire savoir qu’ils sont venus enquêter sur quelque chose. Au même moment, le Chef de Brigade de Fana Mallé s’est introduit dans chez lui. Ils ont fouillé partout, ils ont même cassé les dalles de ses toilettes, sans rien trouver. Mais, ils l’ont tout de même conduit à la gendarmerie et l’ont mis en attente pendant des heures. C’est après que l‘adjoint du C B et trois autres gendarmes en tenue civile ont demandé de les suivre sans lui dire où ils vont. La destination n’était autre que la famille de la défunte fille albinos, Ramata Diarra. Car, la mère de la victime avait indiqué, qu’elle reconnaitrait le bourreau de son enfant, si elle la revoyait. Donc, la stratégie était de se faire passer pour des présentateurs de vœux et de permettre à la mère de la victime d’identifier le bourreau de son enfant. Au retour, un gendarme lui a divulgué la stratégie et lui a dit qu’il a eu la chance de ne pas être montré par la mère de Ramata DIARRA et qu’il n’en était rien.
Arrivés à la brigade, c’était la grande déception pour les hommes de mains du Sous-préfet. Néanmoins, M. Kanouté a été enfermé pour attendre une équipe d’expertise qui devrait quitter le Camp I de la gendarmerie de Bamako. Quand cette équipe est arrivée à Fana, l’accusé des administrateurs ainsi que cinq autres personnes ont été mis en contact avec la maman de la victime, pour l’identification du bourreau à mainte reprise, R.A.S.
Après l’échec de la gendarmerie, c’est le Juge Boubacar FOFANA qui va le faire savoir qu’il ne peut pas rentrer chez lui à cause de sa propre sécurité. Selon les explications du Juge, il risquerait d’être lynché par la population, s’il n’est pas gardé en attendant que le vrai coupable soit arrêté. C’est ainsi que M. Kanouté a été conduit en prison pour un assassinat qu’il n’a jamais commis. Pis, M. Kanouté se voit transférer à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako en transit pour Koulikoro où il sera interrogé sur de nouveaux crimes commis à Fana dans lesquels une dame peulh et son enfant ont été assassinés et leurs têtes emportées lorsqu’il était déjà en prison. Dans ces crimes, un certain Abdou DIARRA est cité responsable, à l’interrogatoire à Koulikoro, d’avec lequel aucun lien n’a été décelé avec Kanouté. Ils ne se connaissent même pas. Pourtant, Mamadou Kanouté se trouve en prison depuis plus de 2 ans sans aucune preuve.
En analysant la situation, il convient de dire que ces agissements des autorités politico administratives cachent beaucoup de zones d’ombres. Pourquoi chercher à faire de Kanouté un coupable. Pourquoi pendant que M. Kanouté en détention, il y a eu une dizaine d’assassinat du même genre. Le sacrifice de M le Sous-préfet qui l’obligeait à vendre sa parcelle était de quelle nature. En tout cas, nombreux sont les personnes qui pensent qu’il s’agit d’une combine du sous-préfet pour reprendre la parcelle qu’il avait vendu à M. Kanouté. Pour d’autres, il ne s’agit, rien que d’un règlement de compte ou la peur d’être démasqué de la part de l’oligarchie politico-administrative aux affaires locales. Sans exagération, cette bande doit être entendue par la justice, la vraie.
À suivre

Djibril Coulibaly

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