samedi 23 novembre 2024
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ARNAQUE DU SIECLE : Les emplois fictifs d’IBK

La semaine dernière a été marquée par la sortie médiatique du tout nouveau ministre de l’Emploi à propos des supposés 200 000 emplois promis par IBK pendant son premier mandat. Si pour Maouloud Ben Kattra, ces chiffres sont une prouesse pour le département, beaucoup de jeunes crient à l’arnaque du siècle, voire à l’outrage à la conscience collective.

A peine parachuté ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le ministre veut séduire davantage le président de la République avec la multiplication des sorties médiatiques. En un laps de temps, Ben Kattra, disputeur des droits des travailleurs, s’est mué en Balla Fasséké Kouyaté d’IBK.
Pensant faire l’éloge d’IBK, notre ministre a démontré qu’il ignore la définition de l’emploi. Bonimenteur devant l’Eternel, le ministre avance qu’en termes de création d’emplois de septembre 2013 au 30 juin 2017, les structures de l’emploi ont enregistré la création de 199 418 emplois, soit 99,8 % des 200 000 promis par le chef de l’Etat.
De façon générale, dit-il, il a été constaté une augmentation régulière du nombre d’emplois, de septembre 2013 au 31 décembre 2016 avec 175 892 emplois créés. L’accroissement le plus important (sic) a été constaté en 2015 et 2016 avec respectivement 59 717 et 68 368.
Le tout n’est pas de soutenir une thèse sans avancer des arguments, il devait être en mesure de montrer aux maliens les bénéficiaires de ces emplois. Sont-ils issus seulement du rang du RPM ou tout le monde en a bénéficié ? Quel impact ces emplois ont eu sur la vie des Maliens ?
Depuis l’annonce des 200 000 emplois inventés par le ministre Kattra, les commentaires vont bon train. Pour Aly Diallo, diplômé de l’EN Sup, le ministre se moque de la jeunesse malienne qu’IBK lui-même ne respecte pas. « Ben est méconnaissable et je me pose la question si c’est le même monsieur qui avait la charge de veiller sur le droit des travailleurs ».
Fatoumata est une sortante de la Faculté de droit. Pour elle, « permettre une évaluation précise et une comparaison des effets réels sur l’emploi, il faudrait présenter les effets nets sur l’emploi, c’est-à-dire compte tenu des effets d’aubaine (effets bénéfiques qui auraient été obtenus de toutes façons) et de déplacement (effets sur l’emploi qui engendrent des pertes d’emplois autre part à l’intérieur de la zone visée par pays), ainsi que des effets multiplicateurs. Il y aurait cependant lieu d’accepter un calcul des effets bruts escomptés au stade ex ante et d’affiner les estimations au cours de l’intervention (suivis et enquêtes, par exemple) lorsque l’action est suffisamment significative. Le ministre doit être capable avec des structures techniques de produire des estimations fiables de l’impact sur l’emploi, de préférence par axe prioritaire et par action, qui soient susceptibles de vérification à un stade ultérieur. Il importe que ces évaluations soient effectuées de manière appropriée et fondée sur des définitions communes, et que les méthodes de calcul utilisées soient transparentes et susceptibles de contrôle. C’est alors seulement que le ministre pourrait se targuer d’avoir créé des emplois ».
lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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