samedi 23 novembre 2024
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Après 23 jours en détention: Bandiougou Doumbia, jugé et condamné à 2 ans de prison ferme  

Le prêcheur Bandiougou Doumbia a été condamné ce 9 mars par le tribunal de la commune VI de Bamako à deux ans de prison ferme pour des propos qu’il a tenus au mois de février dernier à l’encontre du président de la République. 

 

Quatre chefs d’accusation pesaient contre le prévenu dès son arrestation. Le tribunal l’a reconnu coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés.  Il s’agit de la propagation de propos portant atteinte à l’unité et au crédit de l’État, l’offense au Chef de l’État, menace contre ce dernier, et trouble à l’ordre public. Une décision que ses avocats semblent contester et projettent  de faire appel du jugement.

On se rappelle que le prêcheur Bandiougou Doumbia avait tenu des propos le dimanche 16 février, à l’occasion d’un meeting de soutien aux  déguerpis de Tabakoro. L’unanimité est dégagée  sur le fait que le prêcheur est allé trop loin dans ses propos. En se livrant à des malédictions  fortuites contre le président de la République, le prêcheur Bandiougou Doumbia a bien franchi le Rubicon et démontre encore une fois qu’il n’a pas sa place dans le lot des leaders religieux du Mali. En tout cas, pour la seconde fois il vient d’être lâché  par le Bon Dieu, suite à son incarcération. Pour rappel, la première humiliation subie par Bandiougou Doumbia a été faite dans le feu de sa sortie avec des écarts de langage contre tous les chefs d’institution de l’époque, dont Dioncounda Taroré (alors Pdt de l’AN). Depuis le mercredi 19 février, le prêcheur Bandiougou Doumbia  est devenu un pensionnaire de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako. Non seulement il s’est attaqué à la première Institution du Mali, mais aussi, il s’est livré à faire l’apologie du terrorisme en affirmant haut et fort son soutien, aux deux chefs des groupes jihadistes, Iyad Ag Agaly et Amadou Kouffa. Comme si cela ne suffisait pas, il a invité les populations de Tabacoro à se rebeller contre leurs autorités policières.

Cette condamnation au-delà de toutes considérations est une décision préventive, mais surtout dissuasive pour ceux qui entendent emboiter le pas de Bandiougou Doumbia.

Komi

Djibril Coulibaly

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