La patronne aurait dépouillé quatre aides ménagères de leurs biens avant de brouiller les pistes en portant plainte contre sa bonne au commissariat du 14e arrondissement.
Quatre jeunes filles originaires du Burkina Faso ont élu domicile au Mali en travaillant comme aides ménagères. L’aînée des jeunes filles du nom de Fatoumata Tientiga fut embauchée au domicile de Mme Gamby connue sous le pseudonyme de Maoudo comme bonne à faire le ménage et la cuisine.
Pendant plus de dix ans tout se passait à merveille. Des liens solides se sont instaurés entre elles. Sa patronne, teinturière, habite dans le quartier huppé de l’ACI-2000 à Hamdallaye. Au fil des ans, elle parvient à initier la jeune Burkinabé. A partir de ce moment, elle le payait 1500 F CFA par jour.
Pendant quatorze ans la Burkinabè n’a pas connu une autre patronne. En signe de reconnaissance, elle donnera les prénoms de sa patronne et de son mari à ses deux enfants. Aujourd’hui la fille à six ans et le garçon en a 2.
Le jour où l’aînée des filles Tientiga a décidé de se prendre en charge, les relations commencèrent à se dégrader avec sa patronne. Malgré tout, elle parvient à trouver une chambre à Koyambougou derrière Taliko à Lafiabougou pour y vivre avec son époux. C’est lorsque la servante préparait ses bagages que Maoudo a émis des doutes sur elle. Et d’exiger une fouille corporelle et de ses effets personnels.
La servante a beau lui dire que dans son sac se trouvait la totalité des salaires de ses trois sœurs, rien n’en fit. Maoudo a fait main basse sur le trésor. Après avoir dérobé cette fortune d’une valeur de 1,1 million de F CFA amassée par quatre jeunes filles au bout de deux ans de dur labeur, la patronne n’a pas trouvé mieux que de déposer plainte contre sa servante.
Aujourd’hui, l’affaire est pendante au Tribunal de grande instance de la Commune IV. La convocation comporte un détail mensonger faisant référence à trois ans de collaboration alors que la patronne et l’aide-ménagère travaillent depuis 14 ans.
Le jugement aura lieu le 30 mai 2017. Le service social de l’ambassade du Burkina a été mis au parfum et suit de très près cette affaire qui défraie la chronique. Depuis quand une patronne a droit de mettre à poil une aide-ménagère en la fouillant en sa guise ? Notre tentative d’avoir sa version des faits est restée vaine
Affaire à suivre.
Dougoufana Kéita LA SIRENE