Victime de non respect de décision de justice et de non accompagnement du pouvoir exécutif (des autorités) devant prêter mains fortes au pouvoir judiciaire, Salif Kéïta alias Domingo court derrière les forces de maintien d’ordre et de sécurité depuis plus de ans pour l’application de décisions de justice qui lui sont favorables. Pour la circonstance, il était le dimanche 18 septembre 2016 face à la presse.
Le but de cette conférence médiatique était de déplorer le comportement des autorités compétentes maliennes visite-à- vis de la personne de Salif Kéïta qui aura tout donné au Mali au plan sportif.
En effet, le premier ballon d’or africain s’est dit tourmenté voire déçu de ce qui se passe autour de son terrain qu’il a obtenu en bail avec la Mairie de la Commune de lV du District de Bamako depuis le 23 octobre 2008. Un terrain objet d’un protocole d’entente conclu entre le CSK et la Mairie de la Commune IV. A ses dires, nul n’ignore que c’est une imposture qui règne dans ce local, un ancien membre du CSK alors exclu. Selon lui, au sortir de différents procès, au niveau du Tribunal de première instance de la CIV, de la Cour d’Appel de Bamako et de la Cour Suprême, le CSK et son Chef Salif Kéïta ont gagné tous les procès qui ont ordonné l’expulsion de l’occupant des lieux. «Malgré toutes ces décidons de justice, je peine à mettre pied dans mon local », a déploré Salif Kéïta. C’est inimaginable comment dans un pays dit de démocratie et de justice des cas d’injustice de ce genre peuvent atteindre de telles proportions inquiétantes. En tout cas, il n’y a pas de petite injustice dit-on. Puisque le Mali fait face à un exemple de type. Car, l’on ne cesse de tirer à boulets rouges sur la Communauté internationale dans le dossier de Kidal à cause du fait que l’Etant malien n’a plus pu mettre pied dans cette ville depuis 2014. Il en va de même pour ce qui se passe à Bamako où on empêche Salir Kéïta de rentrer dans le terrain du CSK, son propre domaine, sis à Hamdallaye ACI 2000. Alors que les arrêts des cours d’Appel et Suprême (Arrêt respectivement n°118/14 du 23 juin 2014 et n°38 du 9 février 2015) qui servent de grosse d’expulsion de Sékou Diégo Kéïta, ordonnent aux Huissiers, Procureurs Généraux et de la République, Commandants et Officier de la force publique à prêter mains fortes lorsqu’ils seront légalement requis.
Mais, malgré ce verdict, De ce qui précède, la Gendarmerie nationale, la Garde nationale, la Police nationale et le 14e Arrondissement de police ont tous refusé d’obéir à cette décision de la justice.
Par ailleurs, l’Avocat du CSK, Youssouf Kéïta, qui aura fait l’historique des différents procès et des refus des forces publiques à accompagner cette mesure de justice, a attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les motifs de la saisine de la Cour de justice de la CEDEAO contre l’État malien pour non respect des Droits de l’Homme. Il rassurera que si l’État se manifeste dans les jours qui suivront cette conférence de presse, le CSK demeure républicain et fait confiance à l’État malien. Puisque son objectif est justement d’entrer légalement en possession de ses droits, en récupérant son domaine, le terrain CSK de Hamdallaye, que lui a restitué la justice malienne. Donc, c’est au cas le verdict rendu par toutes les instances de la justice malienne n’arriverait pas à être appliqué, explique Youssouf Kéïta, que la requête sera déposée effectivement auprès de la Cour de justice de la CEDEAO d’ici au octobre 2016. Pour la sorte, il a lancé un appel patriotique à l’endroit des forces publiques afin qu’elles acceptent de se soumettre au pouvoir judiciaire en s’exécutant de cette mission. Cela, pour éviter des procès coûteux à l’État malien.
Soumana Touré Miguel : LE COMBAT