Acquitté par la Cour d’assises de Bamako le 29 novembre 2021, Bakary Togola, l’ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APACAM) sera à nouveau à la barre à la Cour d’Assises.
Cet arrêt de l’acquittement de Bakary Togola rendu par la Cour d’Assises de Bamako a été cassé par la Cour suprême. C’est une décision qui vient mettre fin de façon momentanée aux nombreuses spéculations liées à cette affaire des ristournes.
L’ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APACAM) verrait à nouveau dans les mailles de la justice. « La décision de la Cour suprême est tombée. Il sera encore jugé par une autre Cour recomposée », a précisé depuis ce mercredi dans l’après-midi, un cadre du département de la Justice et des Droits de l’Homme. Il n’est pas le seul et sera accompagné de ses 11 coaccusés. Il s’agit de Djiguiba dit Ampha Coulibaly, Soloba Mady Kéita, Seydou Coulibaly, Drissa Traoré, Tiassé Coulibaly, M’Piè Doumbia, Alou Dembélé, Mamadou Fomba, Dialla Moussa Dembélé, Bréhima Coulibaly et Mady Kéita. Ils sont tous inculpés pour atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité.
La procédure a commencé le 23 novembre 2021 et connu un arrêt d’acquittement délivré par la Cour d’Assises spéciale de Bamako, le 29 novembre 2021, pour manque de preuve. La Cour suprême, totalement renouvelée, a décidé de casser l’arrêt d’acquittement concernant Bakary Togola. La somme dont il est présumé accusé de détournement est de plus de 9 milliards FCFA.
L’ex-procureur général près la Cour d’Appel de Bamako a affirmé que cette décision de la Cour a été un véritable tremblement de terre, un désastre, un chaos. Devant une décision aussi inique et scélérate, il ne restait plus qu’un seul recours : le pourvoi en cassation que le Parquet général a exercé, immédiatement. « On passera longtemps à ruminer la douleur et la colère, qu’alimenteront les quolibets et les sarcasmes de nos concitoyens toujours prompts à charcuter la justice en pareille occurrence. Près de quatre mois d’Assisses, il faut le dire, parfaitement réussie n’eût été la débâcle autour du dossier le plus important et le plus attendu de la session », avait-il laissé entendre.
À suivre…
Moriba DIAWARA LE COMBAT