Pour gérer certaines affaires, le comité national pour le salut du peuple a adopté un acte fondamental servant de texte actuel pour permettre la gestion du pays. En effet en l’absence de l’Assemblée, et surtout de légitimité, les putschistes ne pouvant se servir de la constitution ont adopté cet acte fondamental leur permettant de gérer les affaires courantes en attendant la mise en place d’une transition en place.
Ainsi, en son « Article 32 : Le Comité national pour le Salut du Peuple désigne en son sein un Président qui assure les fonctions de Chef de l’État.
Lorsque le Président du Comité est empêché de remplir ses fonctions, de façon temporaire ou définitive, ses pouvoirs sont exercés par un Vice-Président suivant l’ordre de préséance déterminé par le Comité », lit-on dans ce acte fondamental
En son « Article 33 : Le Président du Comité incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Mali est partie ».
La publication de ce document a créé un émoi au sein de l’opinion nationale qui s’interroge sur les réelles intentions de la junte. Est-elle pour une transition dont elle veut trancher court ou y auraient des discussions entre maliens comme l’avait évoqué le porte-parole du CNSP lors de la rencontre avec la médiation. Il revient au CNSP de clarifier la démarche à la population pour faire économie de spéculations inutiles.
Bourama Kéïta