samedi 23 novembre 2024
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Révision constitutionnelle : La société civile allait voter «NON»

C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue dans ses locaux que le Conseil national de la Société civile a réitéré sa position. Celle de demander au Président de la République d’annuler le référendum et, partant, la révision constitutionnelle.

Hier, à son siège, le Conseil National de la Société Civile a demandé au Président de la République d’annuler le referendum initialement prévu pour le 9 juillet 2017. Au Gouvernement, il a demandé d’œuvrer davantage pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et, enfin, à la Communauté internationale plus d’engagement et de soutien pour un Mali uni, en paix et réconcilié.  Le Conseil National, selon son Président, Boureïma Allaye Touré, s’est toujours montré contre cette révision constitutionnelle. « Au moment de notre audition à la Commission loi de l’Assemblée, nous avons affirmé notre rejet pur et simple de la proposition dans son ensemble pour des raisons motivées à cet effet », dira Boureïma Allaye Touré.  Les réunions extraordinaires des 15 et 21 juin 2017 ont «réaffirmé la déclaration du 1er avril 2017 faite à la Conférence d’Entente Nationale à savoir qu’il ne saurait y avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire national».

Pourquoi il  vote « NON » ?

Selon sa déclaration , cette position est motivée par le fait que la Démocratie et les principes qui la sous-tendent sont des obligations constitutionnelles que chaque citoyen est tenu d’observer ; l’état sécuritaire est extrêmement précaire sur l’ensemble du territoire national ; particulièrement dans le Nord et le Centre du pays, avec son cortège de morts et blessés devenus quotidiens ; mêmes les élections communales entamées en novembre 2016 n’ont pas pu encore être achevées à cause de l’insécurité omniprésente ;qu’à ce jour le nombre d’écoles fermées est de 500 contre 296 à la même période en 2016 sur l’ensemble du territoire national à cause de l’insécurité ; la présence de l’Autorité de l’Etat n’est pas effective dans les 2/3 du territoire national et, enfin, que la constitution est la loi fondamentale qui va régir tous les Maliens (qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur) et du futur.

Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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