A la fin des travaux champêtres, les grandes agglomérations sont inondées par des jeunes filles/dames qui émigrent des zones rurales à la recherche d’emploi d’aide-ménagère. Pour la plupart, d’entre elles, il s’agit de la quête de ressources pour les trousseaux de mariage. Mais, chez la plupart de ces filles rurales, l’aventure ne produit pas l’espoir escompté. Comment et Pourquoi ?
Vivant sous le poids des conditions socioéconomiques difficiles de leurs contrées, les jeunes filles/dames de nos zones rurales n’ont d’autres choix que d’émigrer vers les grandes agglomérations à la recherche des conditions de vie meilleure, ou, plutôt, acquérir quelque chose, le temps de la saison morte, pour pouvoir soutenir leurs parents en termes de ressources financières, surtout lorsqu’il s’agit de préparer leur propre mariage. Cette aventure pour la plupart se termine en cauchemar, surtout quand elles tombent entre les mains de certaines ‘’patronnes’’.
Dépourvues de toute notion d’humanisme certaines ‘’patronnes’’, après avoir bénéficié des services de ces employées de maison, des mois durant, leur font voir de toutes les couleurs au moment de leur départ quand elles s’attendent à leur dû.
Ainsi, dès que ces ‘’pauvres’’ annoncent la date de leur départ, on s’attelle à sortir un programme de travail hyper chargé. Histoire de les pousser à laisser le travail d’elles mêmes. Dans ce cas, un alibi est tout trouvé pour refuser de verser leurs salaires alors que celles-ci, durant toute l’année ont accompli leur devoir avec assiduité. Elles se réveillent avant tous les membres de la famille (5H à titre indicatif) et ne se couchent qu’après tout le monde (0h à titre indicatif).
Elles sont indexées ou suspectées en premières, à chaque fois qu’une gaffe est commise dans la maison. Comme par exemple, un vol, une destruction de matériel, une bris de verre etc.
Au-delà de tout ce qu’elles subissent comme difficultés de la part de certaines ‘’patronnes’’ ces jeunes filles/dames courent encore beaucoup d’autres risques, notamment du harcèlement ou abus sexuel de la part du mari ou des enfants de leurs employeuses. Et cela à tendance à être permis, compte tenu du fait que les femmes préfèrent laver du linge sale en famille que de laisser leurs époux chercher dehors.
Une situation qui de nos jours peut être considérée comme, source de la prolifération des jeunes mères célibataires avec dans les bras des enfants sans père connu, destinés à accroitre la pègre de la capitale et de jeunes femmes facilement tentées soient à se prostituer ou d’immigrer vers des sites d’orpaillage.
Recrutées comme employées de maison, ces filles deviennent vite des « bonnes à tout faire » avant d’être jetées comme de simples kleenex au vu et au su de la kyrielle d’associations et organisations de protection des droits de femmes.
Par Fatoumata Coulibaly (stagiaire) LE SURSAUT
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