La situation sécuritaire du pays ne laisse personne indifférente maintenant. D’où nos Magistrats qui sont les plus souvent pris à parti dans les zones de conflits se forment actuellement à manier les armes.
Depuis bientôt une semaine, par groupuscules, les Magistrats maliens investissent l’école de la Gendarmerie de Faladiè. Motif : ils viennent s’initier (théoriquement) au maniement des armes. Tous détenteurs de permis de port d’armes et munis d’armes, en grande partie, ils ne doivent visiblement pas savoir s’en servir. Leur corporation étant le plus souvent exposé surtout dans les zones de conflits, ils ont sans doute compris l’urgence de savoir «tirer à bout portant ». Car, il y a des situations où la maitrise des textes de lois ne suffit pas à elle seule pour sauver la peau.
Avant eux, on a vu des Ministres s’exercer au champ des tirs de l’école nationale de la Police, à N’Tomikorobougou.
La phase théorique sera certainement suivie de cette étape où il s’agira d’apprendre à dégainer et à flinguer. Tout cela est de bonne guerre. Car, il ne sert à rien de posséder une arme et de ne pas pouvoir s’en servir.
Mais, il faut craindre que cet exercice ne soit mu par un autre dessein. Puisqu’il intervient aux lendemains d’une violente altercation entre un Magistrat et des Policiers dans la semaine du 25 avril dernier. Suite à un contrôle de routine, les échanges entre les agents et notre Magistrat ont pris des tournures violentes. Le Magistrat a été molesté et menotté par les Policiers.
Donc, si les semaines qui ont suivi les Magistrats se découvrent une volonté de maniement des armes à feux, l’on est en droit d’espérer que ça se sera que pour la bonne cause.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT