Malgré les nombreuses mises en garde des autorités administratives, les populations de N’Ganou persistent à couper les arbres se trouvant sur non seulement leur propre territoire mais aussi sur ceux du village de Djéguila. Selon un constat d’Huissier de justice, ces prédateurs ont coupé 2308 (deux mille trois cent huit) pieds d’arbre en plus des tas de bois de chauffe déposés par endroits.
Ce litige concernant la coupe abusive de bois perdure entre ces deux villages, situés dans la Commune rurale de Sébékoro, cercle de Kita. Le village Djéguila est limité à l’Est par le village Barakagna ; à l’Ouest, par Glada ; au Nord, par Banconi et au Sud, par N’Ganou.
En effet, pour lutter contre la désertification de sa localité, Djéguila s’est interdit la coupe abusive du bois et, pour des mêmes raisons, le commerce du bois et du charbon. Contrairement à Djéguila, le village de N’Ganou a pour activité principale le commerce du bois et du charbon. A cet effet, ses Habitants ont presque fini de couper les arbres se trouvant non seulement sur leur propre territoire, mais aussi misent sur le village de Djéguila. Cela, avec la complicité d’un de leurs fils, un Haut gradé de l’Armée en service à Bamako.
Ainsi, malgré les nombreuses mises en garde des autorités administratives, ils persévèrent dans leur pratique d’abatage abusif des bois verts. Et, depuis 2012, les mêmes prédateurs continuent de couper les arbres jusque dans sur les villages voisins de Glada-Djéguila et de Djéguila-N’Ganou.
Cette exploitation abusive des arbres de la zone a provoqué des troubles entre les deux villages voisins qui faillirent en venir aux mains. N’eut été la sagesse des notables de Djéguila avec les interventions des autorités administratives (services Eaux et Forêts, la Sous préfecture et la Mairie de Sébékoro), les populations des deux localités allaient se livrer à une bataille rangée. Mais, heureusement, le Maire de Sébékoro a eu le flair d’interdire par une Décision du 11 avril 2014, la coupe abusive d’arbre sur toute l’étendue de son territoire. Cela, jusqu’à nouvel ordre. Décision qui aura permis de parer au pire.
Mais, malgré tout, le mal est déjà fait. Car, il y a déjà un nombre incalculable de pieds d’arbres qui a été abattu. Causant ainsi des préjudices énormes au village de Djéguila qui ne sauraient être réparés qu’avec indemnisation. Et, selon le constat de Me Abdoulaye Nimaga, Huissier Commission de justice près le Ressort judiciaire de la Cour d’appel de Kayes, demeurant à Kita, il y a 2308 pieds d’arbre coupés. Aussi, sur place, il a constaté des tas de bois de chauffe déposés par endroits.
Comme si cela ne suffisait, le village de N’Ganou s’est opposé à la volonté de Djéguila de procéder à des campagnes de reboisement en plantant des arbres dans la zone.
De ce fait, présentement, le feu couve sous les cendres entre ces deux villages de Fouladougou, Cercle de Kita. La situation nécessite l’intervention des autorités compétentes. Aussi, en cette époque de lutte pour la protection de l’environnement et la restauration de la nature, des Responsables sont interpellés afin qu’ils s’y intéressent à ce problème avant que le «Trop tard» arrive à se produire.
Oumar Diakité: LE COMBAT