vendredi 22 novembre 2024
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Conférence d’entente nationale :Les partis politiques se divisent

On attend un choc de confiance pour la réussite d’un tel évènement au Mali. La conférence d’entente nationale dont il est question est un enjeu politique qui passionne même ses adversaires. Rien n’est figé pour ceux qui veulent croire à ce pari : parce qu’ils connaissent, sans doute, le job, qu’ils pourront tirer profit des quelques erreurs à venir. Voici une conférence qui n’a pas encore commencé et qui court plus vite que son ombre. Car, hyperactivité, ambition et réactivité des autres vont s’entrechoquer…

 

Si vous interrogez l’Homme de la rue, il vous dira qu’à travers cette conférence d’entente nationale c’est la quête d’un pardon national qui est visé. Comme il est rappelé dans son point 3 de l’introduction au projet de termes de références de cette autre conférence nationale, la personnalité du Peuple malien d’aujourd’hui porte en elle tous ces apports (…). C’est cette personnalité plurielle qu’il importe de toujours considérer pour le (le Peuple) protéger contre les tentatives régressives des repliements identitaires. Cette conférence que l’on attend comme un premier né dans un foyer est avant tout un ‘’programme présidentiel d’urgence’’. Elle sera considérée comme un facteur important d’accélération de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale. Comme nous l’avons toujours dit, le Président IBK est un curseur sur l’Accord de et de réconciliation nationale.

Les préparatifs de tous les instants gardent le train

Dans ce cadre, le Médiateur de la République, depuis ses locaux, cherche à assurer ses nombreuses séances de signature lors des rencontres. Le jeudi dernier, par exemple, il aura reçu les partis politiques de l’opposition. Ceux de la majorité présidentielle l’ont été déjà. Viendra ou viendra pas ? Me Haïdara veut faire de chacune (de ces rencontres) d’entre elles un évènement. C’est qu’il y a des défis majeurs à y relever sinon à affronter. Ce seraient, entre autres,  les défis de la vérité ; de l’identité afin de défendre le mode de vie de nos communautés ; de l’autorité en appliquant les lois de la République ; de la compétitivité pour signer le retour du Mali dans le concert des grands rendez-vous et, enfin, celui de la liberté pour rétablir la confiance et la foi dans l’avenir.

Un obstacle à franchir 

A priori, il y a la sincérité des parties (voir article 50 de l’Accord) pour la promotion d’une véritable réconciliation nationale. Au fond, comment tout faire pour assurer une lecture commune de notre Histoire assurée?

Les partis politiques viennent déjà faire entendre leur son du COR. Soumaïla Cissé, à la tête d’une forte Délégation politique, est venu échanger sur les attentes des Responsables de l’opposition. Ils ont trouvé ici, encore une fois, l’opportunité de dire leur fait à leurs interlocuteurs. Comme de dire : l’Accord de paix- la ‘’plaie de leur rancœur- n’est pas un bas accord. Ils y croient le germe d’une partition du pays. La situation sécuritaire, si elle est prégnante, elle échappe à tous. D’où la nécessaire implication du tous les fils du pays pour qu’ensemble ils viennent, par leurs mains, boucher les trous de l’affaire. Celle qui a été dite par le passé. La politique de communication du Gouvernement autour de l’Accord est mise à mal. Aucun effet placebo à l’horizon. Malgré cela, le timing choisi pour cette conférence d’entente nationale est pour mars prochain.

Les griefs ?

Des dispositions essentielles de l’Accord ne sont pas respectées ni effectives. L’opposition crie à la manœuvre concernant le terme Azawad comme réalité socioculturelle.

Enfin, l’opposition va jusqu’à s’interroger sur la pertinence et l’opportunité d’une conférence ? Guerre des termes : l’opposition revendique une concertation nationale inclusive autour des problèmes institutionnels ciblés. Mais, pour ce qui est de la charge émotionnelle, y afférant, on repassera…

La conférence en gestion sera un point de départ face à la défiance due à l’égard de la parole publique. Si on arrivait qu’à passer le Cap Horn?

  1. KONE

 

COULIBALY

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