Dans le pessimisme général qui caractérise aujourd’hui la mise en œuvre de l’Accord de Paix et de réconciliation nationale, Mossa Ag Acharatmane, nommé récemment Commissaire des DDR dans la Région de Ménaka, a lancé un cri d’alarme au sujet des programmes lancés en faveur de la paix dans les Régions nord du pays. Dans un entretien accordé au site mauritanien Alakhbar, Ag Acharatmane a estimé que tous ces programmes, étant sous la hantise des attentas terroristes, il y a lieu d’envisager une stratégie d’anticipation sur tous les lieux de regroupements.
«Tous les programmes lancés en faveur de la paix au nord du Mali sont exposés au même risque d’attentat terroriste que celui de Gao qui est, en réalité, un message envoyé à tous ceux qui sont engagés pour la paix», a laissé entendre le Responsable des DDR de Ménaka. Selon lui, ce risque est d’autant plus grand quand il s’agit des programmes concernant la sécurité.
L’attaque de Gao a ciblé le Mouvement Opérationnel de Coordination (M.O.C) qui a été créé le 6 janvier et qui mènent des patrouilles mixtes composées de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), de la Plateforme pro-Bamako, de l’Armée malienne et des forces de la MINUSMA.
Pour Mossa Ag Acharatmane, cette frappe contre le MOC démontre non seulement les failles sécuritaires restantes mais aussi témoigne de toute la colère qui anime ceux qui ne veulent pas de la bonne marche de l’Accord de Paix ou qui ne se sentent pas concernés par l’Accord». Du début des négociations à nos jours, cet accord rime avec mécontentements, insatisfaction, exclusion, et difficultés sécuritaires ; car, les mesures adéquates pour la bonne marche de la paix ne sont guerre au rendez vous», a souligné à Alakhbar le dirigeant du Mouvement pour le Salut de l’Azawad, nouvellement créé.
«Ce ne sont pas des Hommes en armes sur des pick-up qui peuvent faire de la sécurité. C’est la contribution et la participation de tous», selon Mossa Ag Acharatmane pour qui : «Il faudra envisager une stratégie d’anticipation sur tous les lieux de regroupements et mettre un dispositif sécuritaire à la hauteur des risques qui existent sur le terrain aujourd’hui qui sont connus de tous». L’alarme est ainsi donnée pour qui veut l’entendre pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être au risque de voir tous les efforts sacrifiés sur l’autel des ennemis de la paix au Mali.
Katito WADADA : LE COMBAT