vendredi 22 novembre 2024
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Grogne sociale à l’OZONE : Les autorités marocaines et maliennes accusées par les techniciens de surface

C’était le 10 décembre dernier que les techniciens de surface de l’OZONE se sont réunis à Bourse du Travail à 16 h. Cette réunion était animée par Moussa Koné, un agent de propreté de la Commune II, secteur I,  en présence des médias pour s’exprimer par rapport à leurs conditions de vie et de travail.

Au cours de cette rencontre, Moussa Koné, parait vouloir privilégier la paix en organisant ses collègues de l’OZONE sans violation ni manifestation. «Notre rencontre d’aujourd’hui, nous l’avons organisé dans le calme et dans la paix. Cela, compte tenu de l’état actuel de notre pays. C’est juste pour parler de notre paiement et nos conditions de travail», nous a affirmé Moussa Koné.

Dans sa déclaration liminaire, Moussa Koné, a fait un survol sur les difficultés auxquelles les techniciens de surface sont confrontés dans leur travail avec l’OZONE. Ces difficultés tournaient au tour des quelques points :

Concernant l’0ZONE, il explique que  la société les fait vraiment souffrir aujourd’hui ! «Parce que nous travaillons de toutes les façons mais nous n’arrivons pas à subvenir à nos besoins», a-t-il martelé.

Et quant à l’Côté organisation du travail, l’OZONE est divisée en trois équipes dont la première va de 6H du matin à 14h ; la deuxième de 14h à 22h et la troisième et dernière équipe monte de 22h à 6h du matin. Mais, malgré cet emploi du temps difficile et très chargé, les salaires sont misérables : 47.500 pour les plus payés et d’autres n’atteignent pas cette somme. Le premier salaire que nous avons touché était 25.800 à l’OZONE  et cela a suscite de colère.

Par rapport aux Techniciens de surface, ils sont traités d’ignorants, des foutus et des dingues par certains agents de l’OZONE.

«Quand nous nous sommes levés pour nos papiers c’est en ce moment que nous avons constaté qu’on n’avait pas de CD, ni certificats de contrat ni bulletins de salaires en un mot nous ne sommes pas rassurés. Pour le paiement, tu viens tu mets ton empreint digital sur le papier et tu signes ensuite on te donne ton argent.

Cependant, avec notre syndicat, on a eu accès à la Banque. Mais il faut reconnaitre que cela nous a causé des difficultés parce que la Banque enlève ses pourcentages (2000 francs sur chaque compte) sur nos salaires», a expliqué Moussa Koné.

D’autres difficultés sont liées au fait que les chauffeurs ne travaillent quasiment plus. Parce qu’il n’y a pas de carburant, les ouvriers ne sont pas dotés de matériels nécessaires, les superviseurs se débrouillent de leurs propres moyens pour être au service. Les agents n’ont pas le moyen de déplacement et les retards sont punis et impayés.

Ainsi, à la question liée à l’augmentation de salaires,  la Direction ne ferait que des fausses promesses ; donc, concernant ce point de revendications des uns et des autres, il y a pas de suite favorable pour le moment.

«Et le pire est que quand nous réclamons nos droits, ce sont les autorités maliennes même qui nous menacent du départ de l’OZONE du Mali, notre seul lieu de travail ! », fustige un intervenant.

La sécurité et la santé des techniciens de surface sont toutes ignorées et bafouées. «Nous sommes exposés à tous les dangers (accidents de la circulation, maladies graves, odeurs, manque de considérations dans la circulation, emprisonnement pour des causes inutiles,…) », a révélé un autre.

A cause de ces conditions graves, il y advient même et souvent des pertes en vie humaine. Selon un Responsable,  de la création de l’OZONE à nos jours, il y a eu quatre agents qui sont morts da des suites d’accidents ».

« Aucune de nos doléances adressées à l’OZONE n’a été exaucée. Le Chef de notre syndicat a tout fait ; mais, il n’a pas pu trouver une suite favorable. A chaque fois que nous réclamons nos droits, on nous dit que tout dépend des autorités maliennes. Et si tel est le cas, nous demandons au Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta non pour qu’il nous donne de l’argent pour faire du thé, mais qu’il nous donne nos droits qui nous reviennent à la valeur de notre travail. Et c’est ça seulement que nous lui réclamons aujourd’hui. Parce quand le Mali met l’OZONE dans les conditions nous aussi les ouvriers le serons », nous confie u interlocuteur proche de la Direction.

Par ailleurs, selon des sources concordantes,   depuis le lancement des travaux, l’OZONE prend de crédit pour payer les employés locaux. Donc, où va-t-on avec cette situation de crise en crise ? Entre les Marocains et l’Etat malien, les travailleurs se demandent qui leur exploite ?

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COULIBALY

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