Lors d’un de ses prêches le jeudi 7 avril dernier, Mahi Ouattara s’est exprimé sur la situation sécuritaire du pays. L’imam de Sébénicoro a félicité les autorités militaires maliennes du progrès réalisé dans le domaine de la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Cette intervention de l’Imam de Mahi Ouattara est faite à un moment où les forces armées maliennes sont accusées d’exactions et d’exécutions sommaires des civiles dans la localité de Mourah, l’un des fiefs des terroristes depuis de nombreuses années.
L’armée avait mis en place une opération de grande envergure pour dérouter un regroupement des armés terroristes dans cette localité. L’imam de Sébénicoro n’a pas directement félicité les FAMa dans son intervention, mais a noté un changement notable dans la sécurité des personnes et de leurs biens sur tout le territoire. « Chacun avait peur de se rendre dans son village qui se trouve dans ces zones d’attaque, chacun craignait que les terroristes ne viennent jusqu’à Bamako. Autrefois, on n’entendait que des morts par dizaines, dans tel village, dans tel endroit, des villages brûlés entièrement, et rien n’en suivait. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, l’armée malienne est en train de prendre les choses en main. Les habitants de certaines localités ne pouvaient même pas aller cultiver leurs champs, ils ne pouvaient pas du tout aller au marché pour subvenir à leurs besoins, encore moins sortir au bout de la rue. Ce sont eux qui venaient en nombre pour nous expliquer dans quelle condition, ils vivaient sous l’emprise terroriste, mais aujourd’hui, ils reviennent pour nous dire que la sécurité est en train d’arriver », a-t-il expliqué.
L’imam a précisé que tout le monde craignait d’aller au centre du pays, dans les zones comme Niono où des attaques terroristes étaient fréquemment courantes. « Je pense que les choses redeviennent normales. Chacun sait que l’insécurité n’est plus comme avant. Celui qui veut le démentir qu’il lève le doigt, car nos Forces de défense et de sécurité sont en train de faire tout pour que les populations maliennes vaquent librement à leurs occupations », dit-il dans son prêche.
Il a ajouté qu’il y avait des localités dans le centre qui ne savaient pas s’ils allaient survivre le lendemain, car ce n’était pas facile de se promener ou d’acquérir des vivres en toute sécurité.
Moriba DIAWARA LE COMBAT