Dans une déclaration rendue publique le 30 mars 2022, le Front populaire contre la vie chère à appeler les autorités compétentes à contrecarrer la flambée des prix des denrées de première nécessité afin de soulager la souffrance des Maliens. C’était lors d’un point de presse organisé à la Bourse du travail suite au constat que les «sacrifices» annoncés par le gouvernement n’ont aucun impact sur la hausse vertigineuse des prix.
«Nous appelons les opérateurs économiques et le gouvernement à une synergie d’actions pour alléger la souffrance des Maliens» ! Tel est le cri de cœur lancé en chœur par les responsables du Front populaire contre la vie chère dans une déclaration rendue publique la semaine dernière. Dans ce document, le front a constaté avec beaucoup de regret la flambée des prix des denrées de première nécessité à Bamako et à l’intérieur du pays. Et cela, malgré la subvention par l’Etat de 13 produits alimentaires dont le riz, le sucre, l’huile alimentaire et le lait en poudre.
Malheureusement, a déploré cette organisation, ce sacrifice fiscal du gouvernement n’est pas sentie sur les prix des produits cités. Le Front populaire contre la vie chère s’insurge également contre cette flambée des prix des denrées alimentaires d’autant plus que le Mali dispose de suffisamment de stocks et la fluidité commerciale n’est pas interrompue. «D’ailleurs, par voie de presse, nous avons appris que le Mali ne connaîtra pas de rupture de stock des produits alimentaires en cette période cruciale. Cependant, la baisse des prix des denrées alimentaires pose d’énormes problèmes dans notre pays», a déploré Mme Mariam Koné, journaliste et présidente du front.
affecté par un embargo économique imposé depuis le 9 janvier 2022 par la Cédéao et l’Uémoa, qui s’ajoute aux crises sécuritaires et sanitaires, le Mali débute ce mois béni de ramadan dans un contexte très particulier avec une hausse du coût de la vie qui se fait forcement sentir dans le panier de la ménagère.
Au regard de tous ces aspects, le Front populaire contre la vie chère recommande à l’Etat d’être vigilent sur les prix des produits alimentaires subventionnés. Aux opérateurs économiques, il demande de respecter les engagements qu’ils ont pris auprès de l’Etat et de la population d’approvisionner le marché et surtout de veiller à la stabilité des prix.
Aux Etats de la Cédéao, le front recommande de respecter le droit des consommateurs en laissant véhiculer en toute liberté les produits de première nécessité et les médicaments dans l’espace afin d’alléger la souffrance des millions de populations des pays de la sous-région qui observent le ramadan musulman et le carême chrétien.
Oumar Alpha LE MATIN