dimanche 24 novembre 2024
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Diango Cissoko tire sa révérence  : PORTRAIT DU POLITIQUE

 

L’ancien Premier ministre de la transition de l’ancien président Pr. Dioncounda Traoré a tiré sa révérence, ce lundi 4 avril 2022 à la clinique Pasteur. L’ancien diplomate âgé de 74 ans était un grand commis de l’État.   

Né en 1948 à Bamako, Diango Cissoko fut un homme d’État malien, un grand diplomate doté d’un bon relationnel. C’est un des fils du Mali qui le servit avec dévouement et d’abnégation qui s’en va pour toujours, laissant le pays dans une grande tristesse. Docteur d’État en droit, il a occupé de nombreuses fonctions.

D’après les éléments apportés par le médiateur de la République, il a occupé entre autres, le poste de directeur adjoint puis directeur des services pénitentiaires et de la prison centrale de Bamako (1972-79), directeur national de la Fonction publique et du personnel (1982-83), directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique (1983-84). Diango Cissoko fut ministre de la Justice de décembre 1984 à février 1988.

Du 15 février 1988 au 26 mars 1991, il est secrétaire général de la présidence de la République. Il a été aussi gouverneur suppléant du FMI et de la Banque mondiale pour le Mali, de la Banque islamique de développement pour le Mali, de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement.

À ces postes, l’on peut ajouter aussi ceux de gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, de directeur de cabinet du Premier ministre (2002-2008). Depuis le 26 janvier 2008, il occupait la fonction de secrétaire général de la présidence de la République. Toujours d’après les notes du médiateur de la République du Mali, Diango Cissoko était un expert consultant de 1994 à 2002, un spécialiste reconnu de l’administration et de la Fonction publique, comme en atteste les articles, communications et ouvrages qu’il a publiés, depuis 30 ans jusqu’au livre « Rédaction administrative », publié en 2005 et distingué du prix Malouet 2006 par l’Académie des Sciences morales et politiques de l’Institut de France.

En 2006, il est membre du comité directeur de l’Institut international de droit d’expression et d’inspiration française (IDEF). Membre du Conseil scientifique de l’Association internationale de la fonction publique (AIFP), il appartient aussi au Groupe de travail franco-africain sur la gouvernance au Sud (Groupe Sud).

Cette intense activité intellectuelle s’appuie sur une grande expérience professionnelle, mais aussi sur un solide parcours universitaire sanctionné en 1985 par un doctorat d’État en droit, obtenu avec la mention « très honorable » et les félicitations du jury, à la faculté de droit et des Sciences économiques de l’université de Rouen en France. Sujet de la thèse publiée un an plus tard : « La Fonction publique en Afrique Noire, le cas du Mali ». Particulièrement pointu sur ce thème, Diango Cissoko pouvait déjà se prévaloir d’un doctorat de 3e cycle de droit public de l’université de Rouen, d’un diplôme de l’Institut international d’administration publique (IIAP) de Paris, d’un DEA de droit international et relations internationales de l’université de Caen (France) et d’un diplôme de l’ENA de Bamako.

Officier de l’Ordre national du Mali, Diango Cissoko a aussi un long passé de professeur derrière lui pour avoir enseigné différentes spécialités du droit (constitutionnel, administratif, du travail) et la rédaction administrative à l’EHEP, l’ENI, l’ENA et à l’Université de Bamako.

Moriba DIAWARA  LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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