Au Mali, la situation économique cette année est dans une phase critique et cela se ressent partout. Mais le lieu qui en sent le plus le poids de cette situation est le marché. Il n’y’à souvent plus que de commerçants, que de clients.
Les moments sont critiques à quelques semaines du début du mois de Ramadan. Ce n’est pas un secret de polichinelle, la population malienne en général et celle bamakoise en particulier fait de plus en plus face à la « dèche ». Alors que, ce mois qui arrive est celui des doubles dépenses. Aujourd’hui, nos marchés se sont vidés de leurs clients. On n’y voit plus que des vendeurs que d’acheteurs. En ces temps difficiles on se limite juste à l’achat de l’essentiel et non à ce que l’on veut.
À l’approche du Ramadan, les commerçants ont du mal à résister à la tentation de profiter de la forte demande. La pression exercée par les pouvoirs publics ne suffit pas à les dissuader pour éviter une flambée des prix des denrées de première nécessité
Cette vie chère selon les observateurs est due au fait que l’approvisionnement du pays est assuré à plus de 70% par l’importation, qui s’effectue de moins à moins depuis l’apparition de la COVID-19. De l’état de veuille, les importations sont en état de somnolence à cause de l’embargo. Le COVID et l’embargo ont eu pour conséquence le ralentissement des activités économiques.
Cette COVID et cet embargo vont-t-elle accélérer la transformation entamée il y a quelques temps, et favorisant l’émergence d’un modèle de développement plus équitable, et donc une meilleure répartition de la richesse ? L’élan de solidarité constaté laisse penser que c’est possible, même si rien n’est encore gagné !
A ce stade, l’urgence absolue est surtout de continuer à prendre la mesure de la crise qui sévit, et tout mettre en œuvre pour éviter l’effondrement de l’économie.
Yattara L’ALTERNANCE