Militante, comme d’ailleurs toutes les femmes de sa stature, la première femme premier ministre de toute l’histoire du Mali a, pendant plus de 40 ans, consacré sa vie au service de sa patrie et cela avec dévouement. Femme politique, combattante pour l’émancipation de la femme en général et de la malienne en particulier Mariam Kaidama Sidibé est un modèle pour la nouvelle génération. Voici en quelques lignes le court, mais riche et élogieux portrait de la dernière première ministre d’Amadou Toumani Touré.
Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, est née à Tombouctou, dans l’ancienne Afrique-Occidentale française, le 4 janvier 1948, mariée et mère de quatre enfants. Mariam Kaidama Sidibé a occupé plusieurs postes ministériels, avant de devenir la première femme Premier ministre du Mali. Après une scolarité à Goundam, elle passe le baccalauréat en 1970 à Bamako. Elle obtient ensuite le diplôme d’administrateur civil à l’école nationale d’administration de Bamako. Entre 1974 et 1989, Mariam Kaidama Sidibé est devenu fonctionnaire au ministère de tutelle des sociétés et Entreprise d’Etat du Mali. En 1991, elle est devenu conseillère technique auprès du président Amadou Toumani Touré, puis d’août 1991 à juin 1992, ministre du plan et de la coopération internationale du gouvernement de transition. De mai 1992 à juin 1992, elle est aussi ministre de l’agriculture et de m’environnement. Entre août 1993 et novembre 2000, elle a été aussi secrétaire exécutive du Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse du Sahel (CILSS), basé à Ouagadougou. En août 2001, elle sera de nouveau conseillère spéciale du président de la république, après l’élection du celui-ci. De mars à juin 2002, elle est devenue ministre du Développement rural du Mali puis en 2003, elle a été nommée présidente du conseil d’administration de la société nationale de tabac et allumettes du Mali (Sonatam). Le 3 avril 2011, elle a été désignée à la Primature par le président Amadou Toumani Touré. Son gouvernement est constitué et rendu public le 6 avril 2011. Il comptait 32 membres, trois de plus que le précédent gouvernement, dont quatre femmes. Des membres des partis d’opposition y font leur entrée. Parmi les opposants entrés dans le gouvernement de Cissé Kaidama Sidibé, se trouvent le docteur Bokary Treta, du Rassemblement pour le Mali (RPM), nommé ministre de l’élevage et de la pêche, ou encore Djiguiba Keita, membre du Parti pour la renaissance nationale (Parena), nouveau ministre de la jeunesse et des sports. Les postes clés comme la défense, la sécurité intérieure l’agriculture ou la justice demeurent aux anciens titulaires. Les candidats qui sont presque déclarés à l’élection présidentielle de 2012 n’ont pas été reconduits dans leurs fonctions ; c’est le cas de l’ancien ministre de l’emploi, Ibrahima N’Diaye. Alors elle a été la première femme à occuper le poste du Premier ministre succédant à Modibé Sidibé, jusqu’au coup d’Etat du 22 MARS 2012 du capitaine Amadou Sanogo. Le 9 avril 2012, elle a signé une lettre avec le président de l’Assemblée nationale destinée à la cour constitutionnelle pour constater la vacance présidentielle survenue la veille. Le 5 novembre 2015, elle a été nommée ambassadrice de l’autorité du bassin du Niger (NBA) auprès de la COP21 qui s’est tenue à Paris. Elle a été membre de plusieurs activités sociales et culturelles telles que : Membre du Réseau des Femmes Ministre et Parlementaire du (REFMP) ; Membre de l’alliance contre la Faim (ACF- Mali) ; Membre de l’association malienne des amis du sahel (AMAS) ; Membre de l’association pour la sauvegarde de Tombouctou (ASSAUT) ; Membre d’honneur de l’association des veuves et orphelins du Mali ; Membre d’honneur de l’association des femmes ministres et parlementaire du Burkina Faso ; Membre d’honneur de l’association pour l’intégration et le développement de Bobo-Dioulasso, Burkina faso. L’ancienne première ministre du Mali, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé est décédée, ce samedi 6 novembre 2021, à Tunis, en Tunisie où elle était en séjour médical depuis plus d’un mois. Elle avait été évacuée par les autorités de la transition pour un meilleur suivi médical.
Oumou Sissoko INFO SEPT