Au Mali, il est quasiment impossible de dormir ou de sortir sans être victime d’une attaque ou d’un braquage. C’est comme si nous vivons dans une jungle où la loi du plus fort est la meilleure. Hier, à la Banque BAO de Sadiola, une localité de la région de Kayes, des individus non identifiés ont braqué l’institution. Heureusement, il n’y a pas eu de mort, mais des blessés ont tout de même été comptés, dont deux gardes, et une somme d’argent a été emportée.
Chaque jour que Dieu fait, quelque part au Mali, il y a une personne qui est soit tuée, soit blessée, ou en tout cas victime de fait criminel. Le lundi, un boutiquier a été poignardé au couteau par un homme à l’Hippodrome (Bamako). À Sirakoro, un jeune aussi a attaqué à l’arme blanche, un Directeur d’école dans son bureau et, aujourd’hui, nous apprenons que la Banque BAO de Sadiola a été attaquée par des individus non identifiés. Finalement, qu’allons-nous faire ? Se doter d’armes et s’en servir au cas où ? Non, ce n’est pas la solution. Les gens sont tout de même inquiets puisque leurs biens et leurs personnes ne sont pas hors danger. Les porteurs d’uniformes ne sont malheureusement pas hors de cause. Certains parmi eux s’adonnent à des actes criminels en salissant le nom de leurs corps. Le cycle des attaques et braquages est répétitif malgré les efforts des autorités. Les sales coups profilèrent, surtout sur la route Bamako-Kayes sur laquelle il est très fréquent de tomber sur des coupeurs de route. La lutte est certes difficile, mais il faut des efforts continus. C’est en tout cas la mission des autorités.
Lansine Coulibaly LE COMBAT