Contrairement à ce que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a dit concernant son innocence dans l’affaire dite « AMRTP » sur la chaîne nationale lors de son interview sur ses 100 jours à la Primature, certains magistrats pensent qu’il est dans la dissimulation de la réalité et estiment que le dossier le concernant est toujours pendant devant
le 5ème cabinet du pôle économique et financier.
En clamant son innocence lors de son interview sur ses 100 jours à la Primature, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a irrité certains magistrats qui estiment qu’il cache la vérité aux Maliens concernant ce dossier qui reste toujours d’actualité. Il s’agit de l’Association malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP) et la Référence Syndicale des Magistrats (REFSYMA) qui regrettent d’ailleurs que « les commandes du gouvernement soient confiées à un citoyen épinglé par les services de contrôle », en l’occurrence Dr. Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement de la transition. C’est dans un communiqué en fin de la semaine dernière que les deux regroupements de magistrats ont fait savoir leur regret. Selon eux, Choguel nie aujourd’hui les faits qu’il a lui-même confirmé hier avoir commis.
D’après les deux regroupements des magistrats, « le Premier ministre a reconnu publiquement lors d’une de ses sorties médiatiques avoir restitué tardivement et sous la contrainte le montant intégral des deniers publics avoisinant les sept cents millions (700.000.000) F CFA ». Selon toujours eux, ces aveux de Dr Choguel K Maïga sur ses propres forfaitures valent leur pesant d’or et sont de nature à faciliter la tâche du parquet auquel incombe la charge de soutenir le bien-fondé de la poursuite. Mieux, l’AMPP et la REFSYMA rappellent que « le dossier de Dr. Maïga est encore pendant devant le 5èmecabinet du pôle économique et financier».
Pour rappel, Cheick Mohamed Chérif Koné, qui est à la tête de l’Association malienne des Procureurs et Poursuivants, a été récemment remercié par le gouvernement Choguel de son poste d’Avocat général près de la Cour suprême du Mali. Alors, question : serait-il animé d’un esprit de vengeance ?
Zeïd KEÏTA LE COMBAT