Dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la 21e édition de la Coupe du monde, Russie 2018, les Aigles du Mali se sont inclinés à Bouaké face aux Eléphants de la Côte-d’Ivoire. Score final 1-3 pour les Ivoiriens.
Dans le cadre de la première journée des éliminatoires du mondial Russie 2018, les Éléphants de Côte-d’Ivoire recevaient les Aigles du Mali au Stade de la Paix de Bouaké, le samedi 8 octobre 2016.
C’était dans un stade archi comble et dans une ferveur totale qu’Ivoiriens et Maliens se sont livrés à leur match. Va-t-on encore pleurnicher une énième débâcle des Aigles face aux Éléphants ? Cela est de prime abord une évidence. Et, ils viennent en l’occurrence de faire taire les bouches à l’occasion du match de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde que le pays des bolchéviks organise en 2018.
Pourtant, au niveau des sondages, l’équipe malienne partait nettement favoris sur les Ivoiriens. En tout cas, tel était le cas dans la 3e capitale du pays de Nana Houphouët Boigny, Bouaké. Et, la peur se lisait presque sur tous les visages de nos hôtes ivoiriens. Autrement dit, les Aigles du Mali étaient perçus comme les vrais favoris du jour. Mais, la réalité du terrain a déjoué ces pronostics.
En tout état de cause, le doute remportait encore. Car, dès que le coup d’envoi a été ordonné par l’arbitre central du Botswana, ce sont les Maliens qui se sont montrés très entreprenants avec des balles offensives dans le camp ivoirien.
A la 16e minute, les Ivoiriens ont raté une première occasion nette de but est ivoirienne, c’est suite à un centre tire venu de la droite d’Oumar Sissoko qui traversa toute la ligne défensive malienne, mais se concrétiser.
Ainsi, la réplique malienne a été immédiate. D’une balle en frondeur, Moustapha Yattabaré trouve son frère Sambou Yattabaré qui ne peine nullement pour loger le cuir dans la case du kipper ivoirien, Gbohouo Sylvain, à la 18e : 1-0 pour le Mali !
Ce fut un coup dur pour les 20.000 supporters présents dans les gradins du Stade de la paix de Bouaké et les Éléphants eux-mêmes mais qui ont su rester confiants. Ils jouèrent donc le coup et la fébrile défense des Aigles n’a pas défendre cette petite victoire face à l’armada de Pachydermes qui acculeront les Aigles du Mali jusqu’à obtenir gain de cause. En fait, les Ivoiriens se mis à multiplier les balles offensives dans le camp des nôtres qui ont fini par céder à ces pressions pour craquer. Ce qui aura permis aux Ivoiriens de revenir au score par l’entremise de Jonathan Adjo Kodjia qui a rétabli la parité à la 26e minute : 1-1.
Le retour des Éléphants dans le match a systématiquement cassé la force morale et tactique des Aigles qui ont perdu en même temps leur vedette du jour, le couloir gauche Moussa Doumbia, grièvement blessé.
En multipliant les pressions sur les Aigles, les Eléphants sont parvenus à renverser la vapeur. A finish, l’équipe encaissa un 2e but. En fait, c’est Serge Aurier, auteur d’un centre ras de terre venu de la tribune couverte en direction de celle du soleil, qui induit Salif Coulibaly à commettre l’irréparable. Voulant du coup chasser le danger de son camp, la balle roulera sur son pied pour trouver le fond des filets maliens (2-1) pour la Côte-d’Ivoire.
Et le mythe ivoirien qu’on ne prenait que pour un simple triste souvenir dans l’Histoire du football ivoro-malien renaitra en pleine forme.
Et le score s’aggravera quand le dossard 10, Yao Kouassi Gervais qui, seul entre deux défenseurs maliens, arrive quand même à tromper Oumar Sissoko qui n’a pu constater que les dégâts : 3-1 !
Un score qui restera inchangé jusqu’à la mi-temps.
A la reprise, les deux équipes n’ont pas voulu se faire de cadeaux. Les Aigles joueront à égalité de chance avec les Éléphants tout en se créant souvent des occasions nettes de buts mais sans pouvoir matérialiser aucune d’entre elles.
Au passage, rappelons que pour ce qui est de leur poule, le Maroc et le Gabon se sont neutralisés avec un match nul vierge.
En effet, la Côte d’Ivoire arrive en tête (avec 3 points), le Maroc et le Gabon 3e ex-éco (chacun un point) et le Mali se classe 4e derrière avec une défaite.
Soumana Touré Miguel, Envoyé spécial à Bouaké : LE COMBAT