Dans une lettre circulaire publiée sur les réseaux sociaux, le directeur national de l’agriculture a demandé aux directeurs régionaux de procéder au retrait d’un lot de thé « Achoura » sur le marché. Selon la direction, les investigations et les analyses de laboratoire ont montré que ce lot contient des “traces de pesticides à des quantités dépassant le seuil tolérable’’. Le DG de la société importatrice du produit mis en cause dénonce une cabale orchestrée au profit de ses concurrents.
Pour rassurer les consommateurs, la direction de l’Institut national de la santé publique (INSP) et la société Houma, distributrice du Thé Achoura incriminée à tort ont réagi hier, jeudi 4 mars 2021. Lors d’un point de presse simultané, le directeur de l’INSP, Professeur Akory Ag Iknan a bien expliqué la démarche qui a malheureusement fait un tapage médiatique contraire à ce que l’on pouvait imagier.
“Que les consommateurs se rassurent, le thé Achoura ne contient pas dans sa globalité des pesticides. Le lot incriminé n’existe plus sur le marché’’, a affirmé devant la presse le directeur de l’Institut national de santé publique (INSP). Selon le professeur Akory Ag Iknan, le seuil élevé du pesticide cité a été retrouvé sur un échantillon entreposé sur des cartons d’engrais et de poissons dans une boutique au marché. “Je voulais rétablir les choses, il n’y a pas eu de pesticide dans le thé Achoura. C’est un seul lot, donc il ne faut pas dire que c’est le thé Achoura qui contient de l’aflatoxine. Ça c’est faux et archifaux’’, a-t-il précisé.
Pour l’opérateur économique importateur du thé Achoura, Humma Ag Hamdaka, il s’agit d’une cabale acharnée et une calomnie contre son produit. Il a laissé entendre que son produit est vendu dans plusieurs pays et les échantillonnages se font régulièrement depuis plus de 10 ans. Aucune disqualification n’a été portée à l’endroit du thé Achoura.
Son avocat regrette que les investigations n’aient porté que sur le thé Achoura sur les 124 marques de thés vendus sur le marché malien. Me Cheik Oumar Konaré, avocat de la société Achoura, a déclaré que : “c’est la concurrence qui exploite ces documents pour mener tambour battant, une campagne atroce contre le thé Achoura. J’ai la conviction que les poursuites judiciaires que nous comptons initier, nous permettrons de savoir l’origine véritable de cette cabale et les auteurs de cette cabale’’.
Cette situation n’est pas la première sur le premier thé consommé au Mali, récemment, des allégations avaient été portées à l’encontre du même produit. Une chose est de préserver la santé des consommateurs, mais l’autre c’est de s’assurer que la véracité de ce que l’on dit.
Bourama Kéïta LE COMBAT