samedi 23 novembre 2024
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EDM-SA: Le ministre Lamine Seydou Traoré enclenche « la chasse aux faux agents et contrevenants de la loi »

 

Comment sortir l’EDM-SA de sa situation financière difficile ? Et comment faire en sorte que la société fasse des bénéfices face à des  investissements indispensables à l’amélioration de la qualité de son service, voire à la satisfaction de ses clients ? Voici des questions auxquelles le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a tenté d’apporter des éléments de réponse via son point de presse du mercredi, 10 février 2021.Occasion pour lui de déclencher « la chasse aux faux agents et contrevenants de la loi ».

« Aussi bien l’Energie du Mali que la Somagep-SA sont confrontées à un véritable choc de leur modèle d’affaires qui les contraint, aujourd’hui, de vendre l’eau et l’électricité à des prix largement inférieurs à leurs coûts de production », a indiqué  le ministre. Une situation face à laquelle, déplore-t-il, de nombreux citoyens optent pour un choix « facile ou simpliste » consistant à proposer une hausse des tarifs au détriment des autres.

Le ministre Lamine Seydou Traoré informe qu’ils ne sont pas partisans de solutions faciles. Un raisonnement qui lui a d’ailleurs amené à faire des nouvelles nominations dans différentes structures. Suite auxquelles nominations, explique le ministre, des instructions ont été données aux différents dirigeants de mettre tout en œuvre pour l’exécution de la politique de maitrise des coûts, voire de revenue assurance devant, à court terme, aboutir à la réduction drastique des déficits, voire à la rentabilisation des sociétés EDM et Somagep-Sa, à long terme. Pour l’occasion, des pertes dues aux actes des fraudeurs ou contrevenants des textes ont été aussi rappelées par le ministre : « La société EDM a enregistré un déficit de 39 milliards en 2019, et 75 milliards en 2020.Cela, en plus des 180 milliards de dette d’exploitation et l’absence totale d’investissement depuis 30 ans ».

Des mesures prises pour juguler les fraudes et permettre la stabilité de l’EDM-SA

Aux nombreux problèmes de la société, des solutions sont envisagées par le chef du département et son staff. Ainsi, pour le cas de l’EDM, le ministre prévoit deux grandes orientations stratégiques à mettre en pratique sous sa direction. Ces mesures concerneront la mise en œuvre d’une politique de maitrise des coûts et de revenue assurance ; et la transformation du business modèle, c’est-à-dire du plan d’affaires de la société en l’axant essentiellement sur la réalisation d’un vaste plan d’investissements dans les sources d’énergie moins onéreuses que le gaz, le solaire, l’hydroélectrique et l’éolien.

En effet, la fraude développée autour de la société EDM-SA occasionne une perte d’environ 7 milliards par an répartis entre les branchements directs illicites. Les branchements illicites consistent à passer du compteur de l’EDM sans paiement de facture. Sur les compteurs, ces manœuvres délictueuses entrainent, selon les données ministérielles, la rétrogradation d’index ; le blocage du tambour du compteur…

Pour mettre un terme à ces fraudes, le ministre annonce que la base des données clientèles sera assainie à travers la mise en œuvre d’une grande opération de contrôle continu du réseau de distribution sur toute  l’étendue du territoire. Ladite opération sera menée en présence d’un huissier de justice, et concernera tous les clients EDM sans exception. Ce qui, selon lui, permettra d’améliorer le taux de la facturation et de la trésorerie ; d’augmenter le chiffre d’affaires de la société ; de réduire la saturation illicite du réseau ;  et d’offrir un meilleur service à la clientèle par un égal traitement des abonnés. Et le ministre  de poursuivre en ces termes : « Il ne s’agira plus de traquer seulement les fraudeurs, mais surtout d’appliquer aux contrevenants des mesures punitives pour éviter la répétition des irrégularités ».

A cet effet, des sanctions à prendre peuvent, selon lui, aller de l’enlèvement du compteur à des poursuites judiciaires contre les fautifs et leurs complices. Pour la circonstance, M. Traoré a sollicité l’accompagnement de la population pour lutter contre la fraude. Aux travailleurs de l’EDM, il a lancé ce message : « Débout pour le travail et pour l’éthique avant que l’énergie ne sombre. Débout en nous rappelant chaque comportement non éthique à l’endroit de notre chère société… ».Aussi, il demande aux agents de rester déterminés à débusquer et écarter sans complaisance au besoin, voire à punir sans faiblesse ceux qui ruinent la société malienne de l’énergie. Aussi présent à ce point de presse, le directeur général de l’EDM-SA précisait, à son tour, que « des brebis galeuses qui se rendent complices ou auteures des pratiques néfastes  » sont présentes dans la société.

Mamadou Diarra

Journée internationale des femmes et des filles de sciences : l’heure de mettre fin aux préjugés et stéréotypes du genre !

Pour favoriser et accroitre la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques en vue de rappeler qu’elles y jouent un rôle essentiel, la journée internationale des femmes et des filles est célébrée le 11 février de chaque année. 

Adopter au cours de l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 2015, afin de promouvoir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science, la journée internationale des femmes et des jeunes filles permet de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que  leur participation doit être renforcée. La célébration de cette journée est menée par l’UNESCO et ONU-Femmes en collaboration avec des institutions et des partenaires de la société civile qui font promotion de l’accès et de la participation des femmes et des filles à la science. La dernière  édition du rapport de l’UNESCO sur la science montre que seulement 33% des chercheurs dans le monde sont des femmes et environ 30% seulement des étudiantes choisissent des domaines liés aux STIM (Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) dans l’enseignement supérieur. A l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des files est particulièrement faible dans certains domaines de la science. Sur les technologies de l’information et des communications, les femmes ne représentent que 3%, pour les sciences naturelles, mathématiques et statistiques, elles ne représentent que 5%  et 8% dans l’ingénierie, la fabrication et construction. Depuis longtemps, les préjugés et les stéréotypes de genre éloignent les filles et les femmes des domaines liées à la science. Ce phénomène est même présent ici au Mali ou on ne voit que la femme choisir des séries littéraires ou artistiques. Selon les directrices de l’UNESCO et de l’ONU-Femmes, dans leurs messages à l’occasion de la célébration de cette journée, « la crise de la COVID-19 a démontré une fois encore, le rôle essentiel des femmes et des jeunes filles dans les sciences ».

Selon elles, les chercheuses ont été à l’origine de nombreuses avancées décisives dans la lutte contre la pandémie, de la compréhension du virus au contrôle de sa propagation, en passant par la mise au point de tests de diagnostics et de vaccins. Les stéréotypes de genre et les inégalités entre les sexes continuent d’empêcher de nombreuses filles et femmes d’entreprendre et de poursuivre une carrière scientifique partout dans le monde.

Les femmes scientifiques sont une source d’inspiration pour les jeunes filles du monde entier désireuses d’étudier des disciplines scientifiques.

« Nous devons veiller non seulement à ce que les femmes et les filles participent aux domaines des STIM, mais également à ce qu’elles aient les moyens de diriger et d’innover, et qu’elles soient soutenues par des politiques et cultures organisationnelles sur le lieu de travail qui garantissent leur sécurité, tiennent compte de leurs besoins en tant que parents et les incitent à progresser et à s’épanouir dans ces carrières » dixit Mme Audrey Azoulary, Directrice générale de l’UNESCO et Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU-Femmes pour conclure.

Thérèse Kamaté

Stagiaire

 

Djibril Coulibaly

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